La victime, originaire de la ville voisine de Bagnolet, avait été transportée dans un hôpital parisien pour des blessures aux jambes. Elle se plaignait de multiples douleurs sur tout le corps après cette bagarre survenue aux alentours de 19H00, selon une source policière.
Une autopsie doit être effectuée pour déterminer les causes exactes de son décès.
Dimanche vers 16H30, un jeune membre de la bande rivale ayant participé à la rixe a été emmené de force à bord d'une voiture par deux personnes, a indiqué à l'AFP une source policière. Rentré chez lui deux heures plus tard, il présentait de nombreux hématomes.
Il était entendu dimanche soir par les enquêteurs de la police judiciaire du département, chargés de l'enquête, selon cette même source.
Samedi, la police était intervenue près du centre-ville des Lilas, une commune au nord-est de Paris, à la suite d'un appel signalant une bagarre impliquant une vingtaine de jeunes munis de bâtons et de barres de fer.
La rixe aurait opposé deux bandes issues des Lilas et de Bagnolet, selon une source policière.
Peu après ces violences, deux adolescents avaient été placés en garde à vue mais rapidement relâchés car il s'agissait d'"amis" de la victime, a ajouté une source judiciaire.
Béquilles et boules de pétanque
Ce décès intervient un mois après la mort d'un autre adolescent, âgé lui de 16 ans, tué de plusieurs balles dans une cité de Saint-Denis, à l'autre extrémité du département. Deux autres personnes avaient été blessées dans cette fusillade qui avait "choqué" cette ville populaire.
Sur place, des étuis de calibre 7,62 mm avaient été retrouvés - laissant penser à des tirs de Kalachnikov -, ainsi que des battes de base-ball et des barres de fer.
Mi-septembre, une autre rixe, "ultra-violente", selon un enquêteur, avait aussi eu lieu dans le département voisin du Val-d'Oise, à Garges-lès-Gonesse, où un jeune de 17 ans avait été passé à tabac.
La victime avait été grièvement blessée par une dizaine de personnes armées de béquilles et de boules de pétanque, après une rixe entre bandes rivales.
Dans cette affaire, un jeune majeur et un mineur ont été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire et écroués.
Selon le ministère de l'Intérieur, 90 bandes organisées sont répertoriées en France, dont près de la moitié à Paris et dans sa proche banlieue.
Entre 2016 et 2017, les événements violents liés à ces bandes ont baissé de 19% à Paris et dans les villes de la petite couronne, relève le ministère.
"Ce genre de violences, avec des individus parfois très jeunes, n'est hélas pas nouveau mais reste dramatique", relève un policier connaisseur de la Seine-Saint-Denis. "Le pire c'est que ces violences ont souvent des motifs extrêmement futiles", selon lui.
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