Cette décision, adoptée à une très large majorité, valide formellement le transfert des obligations du groupe de médias M6 au nouvel actionnaire concernant les garanties liées au loyer annuel du stade Matmut Atlantique (3,7 millions d'euros pour encore 27 ans). La vente elle-même devrait avoir lieu "avant la fin du mois", selon M6.
C'était la dernière étape avant la cession définitive.
Ce vote n'est pas une surprise, surtout après le grand oral passé jeudi soir à huis clos par le patron américain de GACP, Joseph DaGrosa.
Précis dans ses explications, l'homme d'affaires de 54 ans a, au terme "de débats techniques et pointus" selon plusieurs participants, visiblement levé les doutes qui entouraient depuis plusieurs semaines le rachat du club.
D'ailleurs, à l'issue de cette audition, le maire de Bordeaux Alain Juppé a affirmé que les garanties apportées étaient "de nature à rassurer pleinement la métropole".
"GACP, qui dispose de 60 millions de dollars et n'a pas de dettes, prend les mêmes engagements que M6. Il a apporté des réponses précises. Nous avons senti chez M. DaGrosa une véritable empathie pour Bordeaux et son club", a-t-il ajouté.
Un gros chèque pour M6
Oubliées les incertitudes sur l'endettement des Girondins qui ont plané ces dernières semaines après la divulgation des conclusions de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) qui avait auditionné les dirigeants américains le 10 septembre.
Le gendarme financier du foot ne s'était pas opposé au projet de reprise mais avait notamment recommandé "d'augmenter les capitaux propres du club de manière à avoir un ratio dette/capitaux propres qui soit en diminution par rapport au business plan présenté."
Ce besoin d'explications de la Métropole avait entraîné le report du vote métropolitain initialement prévu le 28 septembre, décidé la veille par M. Juppé.
"Ce délai n'est pas un acte de défiance, mais un acte de clarification", avait-il alors justifié, sans mettre en doute la solidité financière de GACP, ni celle de sa caution Kingstreet ou de son prêteur Fortress.
Pour voir Bordeaux passer sous pavillon américain, il faudra attendre fin octobre et la clôture des comptes, a précisé Nicolas de Tavernost, le président du directoire de M6, ému de passer le témoin contre un chèque estimé à 75 millions d'euros.
Un Français pour la présidence
"On ne referme pas une page de 20 ans comme ça. Nous laissons un club en bonne situation, européen, qui sera en excédent pour cette saison sur le plan financier", s'est félicité le dirigeant.
Son successeur, Joseph DaGrosa, qui s'est fait connaître en rachetant 248 enseignes Burger King avant de les revendre en 2006, est un inconnu du monde du foot mais avec "le souhait de prendre soin de ce joyau".
"Nous sommes très enthousiastes à propos de l'avenir. Nous pensons que nous arrivons en L1 au bon moment et serons là pour les cinq à dix prochaines années", a-t-il déclaré à l'AFP.
DaGrosa, qui envisage d'investir dans la formation et ne fera pas de la vente de joueurs sa priorité première, devrait déléguer ses pouvoirs sur place à un Français, comme le souhaitaient M. Juppé et la DNCG.
"Nous avons une courte liste de trois Français ayant une excellente expérience du monde du football français et étranger", a-t-il dit, pour prendre la présidence des Girondins. Il s'agit de remplacer Stéphane Martin qui, en un an et demi au poste aura démis deux entraîneurs: Jocelyn Gourvennec en janvier dernier et Gustavo Poyet cet été.
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