Le doute existait, Joseph DaGrosa l'a levé jeudi au cours d'un grand oral à huis clos d'une heure trente devant une cinquante d'élus.
Il ne portait pas sur la vente en elle-même du club, propriété depuis 19 ans de la chaîne de télévision M6, mais sur les garanties liées au loyer annuel du stade Matmut Atlantique (3,7 millions d'euros pour encore 27 ans), une participation annuelle à l'entretien de la pelouse, et une redevance au prorata du chiffre d'affaires réalisé sur le stade.
L'audience a aussi déviée sur les intentions, la motivation et le sérieux du futur repreneur General American Capital Partners en vue de la pérennité du club, surtout après les conclusions émises par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) qui avait auditionné les dirigeants américains le 10 septembre.
Des "incertitudes" sur l'endettement des Girondins étaient nées et cela avait entraîné le report du vote métropolitain prévu initialement le 28 septembre.
"Une véritable empathie..."
"Ce délai n'est pas un acte de défiance, mais un acte de clarification", avait alors justifié le maire de Bordeaux Alain Juppé, sans mettre en doute la solidité financière de GACP, de sa caution Kingstreet ou de son prêteur Fortress.
Jeudi soir, à l'issue de l'audition du dirigeant américain, M. Juppé, visiblement satisfait, a affirmé que les garanties apportées étaient "de nature à rassurer pleinement la métropole".
"GACP a apporté des réponses précises et nous avons senti chez M. DaGrosa une véritable empathie pour Bordeaux et son club", a-t-il ajouté.
Concernant ces garanties liées au stade, M. Juppé a également souligné que GACP "qui dispose de 60 millions de dollars et n'a pas de dettes, prenait les mêmes engagements que M6".
Il pouvait ainsi annoncer la tenue vendredi du vote, qui se déroulera à main levée, des élus métropolitains qui doivent accepter que ce fonds d'investissement devienne le locataire du Matmut Atlantique, en lieu et place du groupe M6.
Ce vote devrait être une formalité, la dernière avant l'officialisation de le vente "prévue fin octobre" après la clôture des comptes, selon Nicolas de Tavernost, le président du directoire de M6.
Emu, M. Tavernost a expliqué qu'"on ne referme pas une page de 20 ans comme ça. Nous laissons un club en bonne situation, il est européen, il a une équipe tout à fait professionnelle et de qualité, il sera en excédent pour cette saison sur le plan financier".
"Prendre soin de ce joyau"
"Nous ne partons pas parce que le club est en difficulté. Aujourd'hui, le football (de club) n'est plus une priorité dans nos activités", a poursuivi l'homme de télévision dont la chaîne co-diffuse pourtant désormais les matches de l'équipe de France de football.
De son côté, Da Grosa, businessman de 54 ans, originaire de New York, a espéré dans un sourire "que le conseil votera bien demain (vendredi)", et réitéré "le souhait (de GACP) de prendre soin de ce joyau".
"Nous sommes très enthousiastes à propos de l'avenir. Nous pensons que nous arrivons en L1 au bon moment et serons là pour les cinq à dix prochaines années", a déclaré DaGrosa à l'AFP.
Ce dernier ne deviendra pas président du club après la vente, mais a reconnu que son fonds disposait "d'une courte liste de trois Français ayant une excellente expérience du monde du football français et étranger" pour succéder à Stéphane Martin, actuel président qui ne sera resté qu'un an et demi en poste.
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