La voiture, retrouvée à l'aube échouée sur le toit à une quinzaine de mètres de la plage des Issambres, au débouché de la Garonette, une rivière qui sépare les communes de Sainte-Maxime et Roquebrune-sur-Argens, a été sortie de l'eau dans la matinée. Après avoir été cachée derrière des bâches, le temps de dégager les victimes et de mener les constatations pour l'enquête, la carcasse très défoncée d'une Citroën grise était visible sur la plage, dans l'après-midi.
La découverte du premier corps, celui d'une femme, a été annoncée vers 10H00. Celle de l'autre passager, un homme, un peu avant 12H00. Ni l'identité ni l'âge des victimes n'ont encore été communiqués. On ignore également l'endroit où le véhicule se trouvait lorsqu'il a été pris par les flots et charrié à la mer.
Selon le parquet de Draguignan, une enquête pénale pour disparitions inquiétantes de personnes a été ouverte à la suite d'un appel mercredi soir aux pompiers d'une personne en train d'être entraînée par l'eau dans son véhicule. Pierre Arpaia, procureur par intérim de Draguignan, joint par l'AFP, n'était pas en mesure d'affirmer si l'une des personnes retrouvées noyées jeudi dans le véhicule à Sainte-Maxime était l'auteur de cet appel.
L'enquête, confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Gassin (Var), va notamment se pencher sur les données téléphoniques et l'origine de cet appel, a précisé le parquet.
Les recherches de quatre autres véhicules également aperçus dans la nuit en train d'être emportés par les eaux se poursuivaient jeudi, par intermittence, lorsque la météo le permettait. La pluie qui s'était calmée dans la matinée, a repris de plus belle dans l'après-midi et les recherches ont dû être suspendues. "Les quatre voitures ont été identifiées mais on ne sait pas où elles sont", a-t-on indiqué de sources concordantes.
Les recherches de ces voitures et de leurs éventuels passagers mobilisent des hélicoptères du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en Méditerranée, ainsi que des moyens nautiques, des plongeurs et 140 sapeurs-pompiers.
Le Premier ministre et ministre de l'Intérieur Edouard Philippe a "fait part de sa vive émotion" face à ce drame, apportant "tout son soutien aux familles et aux proches" des deux personnes décédées. Jacques Witkowski, directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises, représentant le Premier ministre, est arrivé sur place vers 15H30.
"Bambous en vrac"
Les débordements des cours d'eau varois ont été provoquées par les fortes précipitations sur l'ensemble du département. Près de 200 mm d'eau sont tombés localement, sur le massif voisin des Maures. La Garonnette avait un débit encore très fort jeudi, après avoir déraciné et transporté plusieurs gros arbres.
Vincent Morisse, maire de Sainte-Maxime, interrogé par l'AFP, a fait état de nombreux dégâts matériels dans sa commune. De nombreux hangars et quelques commerces étaient envahis par les eaux à la périphérie de Sainte-Maxime, a constaté l'AFP.
Les habitants, aidés par les pompiers, s'activaient à pomper l'eau qui s'est engouffrée dans les caves. Les employés communaux ramassaient, à l'aide de camions et de tractopelles, des amas de bambous.
Ces bambous, visibles partout dans le quartier, se sont accrochés aux arbres ou se sont amoncelés dans les jardins, dans les rues. Plusieurs riverains, en colère, ont dénoncé "la mairie qui a débroussaillé il y a peu de temps et a laissé ces bambous en vrac". Emportés par la montée des eaux, "ils ont certainement formé un bouchon qui, en sautant, a provoqué un +lâcher+ d'eau", observait un groupe d'hommes affairés à ôter des canisses de la route.
Les pompiers du Var avaient fait plus de 200 interventions au total, et une vingtaine de personnes ont été secourues.
A 16H00, plus aucun département français n'était en vigilance orange.
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