La date butoir approche. À partir de samedi 13 octobre 2018, les désormais 180 personnes qui sont hébergées au hameau des brouettes à Rouen (Seine-Maritime) sont expulsables. Il s'agit pour la plupart de migrants ou de sans-domicile fixe qui ont investi cette ancienne résidence pour personnes âgées qui appartient à la ville, avec l'aide d'associations.
Les mobilisations s'enchaînent ces derniers jours pour trouver des solutions pour ces personnes qui se retrouveront à la rue. Mercredi 10 octobre 2018, la Ville de Rouen s'est engagée à reloger cinq familles dont les enfants sont actuellement scolarisés sur son territoire. "Cela représente 8 adultes et 10 enfants", précise le directeur de cabinet d'Yvon Robert, Sylvain Radiguet. Les familles seront relogées dans deux maisons qui appartiennent à la Ville et qui devaient être vendues avant qu'il ne soit décidé de les laisser à disposition des associations. "Il faut bien comprendre que la ville s'engage au-delà de ses compétences propres pour faire face à la situation", précise le directeur de cabinet.
Sotteville-lès-Rouen sollicitée
La municipalité voisine de Sotteville-lès-Rouen a aussi été sollicitée par les associations et la Ville de Rouen pour héberger une famille de six personnes, dont les enfants sont scolarisés sur sa commune. "Nous avons effectivement scolarisé ces enfants dans notre ville et nous prenons en charge leur frais de cantine", précise Marc Avenel, directeur de cabinet de la maire de Sotteville-lès-Rouen. Pas question en revanche d'envisager leur hébergement sans que cela soit vu et validé au préalable avec la préfecture.
Pour le reste des quelque 150 personnes hébergées au hameau des brouettes, c'est encore l'inconnu. Les deux mois de délais qui leur ont été laissés par le tribunal administratif avant de quitter les lieux arrivent à leur terme samedi. Un huissier devra alors constater leur présence ou non sur place. S'ils décident de rester, il appartiendra à la mairie de Rouen de faire appel à la force publique pour l'évacuation, a priori dans le courant de la semaine prochaine.
À ce sujet, la préfecture rappelle qu'elle est prête à intervenir.
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