L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo abandonnait 3,89% à la mi-séance, à 22.591,10 points, et l'indice élargi Topix lâchait de son côté 3,52% à 1.701,81 points.
Les Bourses chinoises ont elles aussi ouvert jeudi sur un recul marqué, de plus de 3%, également affectées par le vent de panique qui a soufflé mercredi sur la place américaine.
A Hong Kong, l'indice composite Hang Seng faiblissait d'entrée de jeu de 3,19% à 25.356,73 points. En Chine continentale, à la Bourse de Shanghai, l'indice composite a ouvert sur une perte de 3,04% à 2.643,07 points. De son côté, la Bourse de Shenzhen cédait 3,09% à 1.340,34 points.
L'indice de la Bourse sud-coréenne, le Korea Composite Stock Price Index (Kospi), tombait quant à lui en séance de 2,86% à 2.164,98 points tandis que le Taiex de Taïwan refluait de 5,57% à 9.885,12 points.
"C'est un cumul de raisons: la chute à Wall Street, le bond des taux d'intérêt à long terme, des inquiétudes renouvelées sur les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis et une attitude prudente en amont des annonces de résultats d'entreprises", a expliqué à l'agence Bloomberg Juichi Wako de Nomura Securities à Tokyo.
Le président Donald Trump a affirmé mercredi que "la Fed était tombée sur la tête", dans une nouvelle critique vis-à-vis de la banque centrale et sa politique de relèvement des taux.
Le président est intervenu après une journée noire à Wall Street où les investisseurs, inquiets de la remontée des taux d'intérêts, ont sanctionné le Dow Jones, l'enfonçant à son plus bas niveau depuis février.
Cet indice a dégringolé de 3,15% à 25.598,74 points, alors qu'il avait atteint un sommet historique il y a huit jours.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a quant à lui accusé son plus fort recul depuis plus de deux ans, perdant 4,08%.
"Je pense que la Fed fait une erreur. Ils resserrent tellement (les taux). Je crois que la Fed est tombée sur la tête", a déclaré le président après la clôture.
"En fait c'est la correction que nous attendions depuis longtemps", a poursuivi le président qui s'exprimait à Erie en Pennsylvanie (nord-est) peu avant la tenue d'un meeting. "Mais je ne suis vraiment pas d'accord avec ce que la Fed est en train de faire, okay !", a encore lancé M. Trump.
Technologiques en berne
Pour éviter la surchauffe d'une économie en pleine forme et une éventuelle résurgence de l'inflation, la banque centrale américaine a relevé les taux d'un quart de point de pourcentage par trois fois cette année et compte le faire encore en décembre.
Ces taux au jour le jour, qui conditionnent les crédits à la consommation et les crédits immobiliers notamment, se situent désormais entre 2% et 2,25%.
Rompant avec la tradition d'un respect de l'indépendance de la puissante institution monétaire, Donald Trump, depuis cet été, n'hésite pas à dire haut et fort sa désapprobation de la remontée des taux. Celle-ci ébranle Wall Street, les investisseurs se tournant vers le marché obligataire qui, avec la hausse des taux d'intérêt, devient plus rémunérateur.
La chute de mercredi à Wall Street découle surtout d'une dégringolade des valeurs technologiques, traditionnel moteur de la hausse des indices, mais particulièrement malmenées depuis une semaine.
Elles souffrent car "les gérants de portefeuille se détournent de ce secteur de croissance pour aller vers des entreprises qui présentent davantage de sécurité", voire vers d'autres produits financiers, a réagi Tom Cahill de Ventura Wealth Management.
burs-kap/mf
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