Bientôt la fin des cabines de bronzage ? La question se pose. L'agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a rendu un rapport mercredi 10 octobre 2018 dans lequel elle demande "aux pouvoirs publics de prendre toute mesure de nature à faire cesser l'exposition de la population aux UV artificiels". Elle demande aussi l'arrêt de la vente des appareils permettant de bronzer. En Seine-Maritime, il existe une vingtaine d'instituts proposant des cabines à UV. Mais cette annonce n'a pas provoqué de panique dans les centres joints par la rédaction de Tendance Ouest.
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"Ça fait 18 ans que je suis dans le milieu et ça fait 18 ans que j'entends qu'ils veulent fermer les centres de bronzage", commente Séverine Levavasseur, gérante de Côté Soleil au Havre (Seine-Maritime). Elle explique ne pas avoir de crainte, "à partir du moment où on est carré, que c'est contrôlé régulièrement, pourquoi fermer ?"
Pour elle, les pouvoirs publics ne vont pas pouvoir fermer toutes les centres de bronzage : "Pour mettre 10 500 emplois en péril ? Ça me laisse douter."
Faire respecter les règles
Séverine Levavasseur n'a pas l'impression d'avoir quelque chose de dangereux entre les mains mais sait qu'il "ne faut pas être dans l'abus, c'est comme l'alcool, la cigarette. Il faut être raisonnable."
Les professionnels doivent en effet prévenir les clients des risques encourus et des règles à respecter. Interdiction par exemple d'effectuer deux séances d'UV d'affilée. Mais ces recommandations ne sont pas toujours respectées indique une autre gérante d'un institut qui a déjà vu une de ses clientes le lendemain de sa séance dans un autre centre.
43 % des cas de mélanomes chez les jeunes pouvaient être attribués à une utilisation des cabines de bronzage avant l'âge de 30 ans"
Mais là n'est pas la question selon l'Anses qui souligne que dès la première séance, il y a plus de risque de développer un cancer : "les personnes ayant eu recours au moins une fois aux cabines de bronzage avant l'âge de 35 ans augmentent de 59 % le risque de développer un mélanome cutané. En France, il a été estimé que 43 % des cas de mélanomes chez les jeunes pouvaient être attribués à une utilisation des cabines de bronzage avant l'âge de 30 ans."
Ce à quoi certains professionnels du bronzage répondent : "et la cigarette ?"
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