Jaïr Bolsonaro est arrivé largement en tête du premier tour de la présidentielle brésilienne le dimanche 7 octobre en raflant 46 % des voix, au terme d'une campagne axée sur la sécurité, la lutte contre la corruption et la promesse d'une "autorité restaurée" : conséquence du chaos politique et social qui règne dans cet immense pays, aujourd'hui déboussolé par des scandales de corruption affectant toute la classe politique.
Considéré comme un candidat d'extrême droite en raison de sa nostalgie affichée de la dictature militaire instaurée en 1964 et abolie en 1985, Bolsonaro est surtout l'homme des 'fazendeiros' : les agro-industriels en lutte contre les "Paysans sans terres". Il a promis à ces grands propriétaires de les autoriser à lever des armées privées pour "liquider la racaille". Il leur a également promis de supprimer les restrictions légales à l'usage des pesticides.
Sur le plan économique, Bolsonaro s'en remet à son conseiller Paulo Guedes : formé aux États-Unis dans la ligne ultralibérale de Milton Friedman, ce spécialiste des marchés financiers prône la privatisation de tout le secteur public brésilien.
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