Crée à Rouen (Seine-Maritime) en 2015 par Manon Basille et Pierrick le Bras, Huit nuits s'est forgé en quelque temps un beau répertoire trouvant le ton juste, entre douce mélancolie et lumineuses percées. Manon nous parle de ses choix.
Pourquoi le groupe s'appelle Huit nuits ?
"C'est un concept onirique, nous avons fait preuve d'un peu de mégalomanie poétique en nous référant aux sept jours de la création du monde. La 8e nuit serait celle du rêve et de l'imagination. Au départ Huit nuits, c'est un duo. Pierrick et moi nous sommes rencontrés en 2015. C'était à l'occasion d'une soirée à Rouen entre amis. C'était un bœuf et nous avons chanté à l'improviste une reprise de Bob Dylan et Joan Baez : "Oh sister". Immédiatement nous nous sommes trouvé des affinités musicales et créatrices même si nous n'avions pas du tout les mêmes parcours. Pierrick est autodidacte, alors que j'ai une formation théâtrale et musicale au conservatoire. C'est d'ailleurs au conservatoire que j'ai appris le violoncelle."
Comment le groupe a évolué ?
"Au départ c'était une formation très acoustique et intimiste, il nous a fallu plusieurs périodes de résidence pour définir clairement notre identité. La première résidence, celle qui a été décisive, a eu lieu à la Factorie à Val-de-Reuil. Nous avons ajouté le violoncelle à nos deux voix. Nous travaillons de manière expérimentale, nous sommes même en constante recherche. C'est notre façon de procéder. Alors nous avons ensuite greffé d'autres instruments à notre duo pour préciser notre identité. Bertrand Geslin est devenu notre percussionniste, il apporte plus de nuances à nos créations. Nous avons joué depuis au Trianon, au 106 et au Bateau Lune à Honfleur qui sont nos parrains et nous soutiennent dans nos projets. Avec une douzaine de créations à notre actif, nous seront bientôt prêts à sortir en 2019 notre 2e EP enregistré à Rouen au studio Accès digital. C'est une version cette fois tout à fait orchestrée et le concert du Trianon donnera un avant-goût de cette EP puisque nous serons accompagnés d'un quatuor à corde et d'une flûte."
Comment définiriez-vous vos créations ?
"Il y a beaucoup d'images poétiques dans nos chansons. Les mélodies et le texte forment un tableau qui parle à tous. Nous voulions que notre musique soit un facteur de rencontre et d'échange alors les sujets sont universels mais ce qui fait notre originalité c'est cette pointe de mélancolie sans tristesse, des sentiments qui sont dévoilés sans tabous, ce désir de parler de l'intime de sujet parfois sombre mais sans gravité. C'est très paradoxal car cette mélancolie illumine nos morceaux. Pour cette version nouvelle, je jouerai du glockenspiel, une sorte de xylophone et Bertrand jouera du Steel drum un instrument caribéen. Le choix des instruments contribue aussi à ce paradoxe. Le Steel drum produit un son métallique froid, le glockenspiel un son cristallin et fragile alors que les cordes réchauffent l'atmosphère."
Pratique. Mardi 16 octobre 2018 à 20h30 au Trianon Transatlantique. 6 à 14€. Tél. 02 35 73 95 15
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