C'est une soirée barbecue sympathique qui s'annonce le 25 juillet 2014 au soir. Pourtant, vers deux heures du matin, la police est avisée d'une altercation qui vient de se dérouler sur la route de Saint-Jean-du-Cardonnay, impliquant trois participants de la fête. Les policiers découvrent la victime gravement blessée par arme blanche au cou et à l'abdomen.
Des traces de sang sont visibles dans la voiture de l'hôte qui ramenait chez eux un invité et le plaignant. Le prévenu, âgé de 33 ans, se rend lui-même à la police et explique que, sous prétexte qu'il conduisait trop vite, la victime lui a demandé de le laisser conduire, a fortiori quand on sait que la soirée a été plus qu'arrosée. Le conducteur refuse et s'énerve puis s'arrête pour en découdre. Prête à prendre sa place au volant, la victime reçoit deux coups de couteau au cou et à l'abdomen. Le prévenu explique qu'il s'est senti menacé : "Je n'étais pas dans mon état normal".
Dans le coma au CHU
Le blessé est amené au plus vite au CHU de Rouen dans un état comateux. Un examen médical retient des plaies cervicales et abdominales. Il se voit octroyer quinze jours d'incapacité temporaire de travail à l'issue d'un coma dont il sort après quelques jours. La version des faits diverge chez les protagonistes qui mettent l'accent sur l'alcool absorbé ce soir-là et clament l'absence de préméditation dans les faits. Le casier judiciaire de l'agresseur affiche dix mentions pour vols et usage de stupéfiants, et il prétend avoir agi en état de légitime défense. La partie civile affirme que le prévenu "n'avait aucune légitimité à porter des coups". Le procureur de la République constate qu'on ne peut retenir aucune circonstance atténuante puisque "les faits sont incontestablement là". La défense insiste sur des faits "trop peu probants pour condamner le prévenu". À l'audience de ce jour mercredi 3 octobre 2018, le tribunal condamne le mis en cause à trois ans de prison ferme dont deux assortis du sursis.
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