Le bilan macabre des corps découverts à Palu, ville de 350.000 habitants sur la côte occidentale de l'île, et ses environs, dévastés par un séisme de magnitude 7,5 suivi d'une vague meurtrière le 28 septembre, a été légèrement relevé lundi.
"Ce matin le bilan est de 1.948 morts", a indiqué Achmad Djamaluddin, un responsable de la distribution de l'aide auprès du ministère de la Sécurité, au cours d'un point presse.
Mais ce chiffre devrait encore monter. Les autorités ont indiqué dimanche craindre que jusqu'à 5.000 personnes soient disparues, prisonnières des décombres.
Il n'y a quasiment plus d'espoir de retrouver des survivants à présent et les efforts se concentrent désormais sur la récupération des corps et leur comptage.
L'agence de gestion des catastrophes a indiqué que les recherches se poursuivraient jusqu'au 11 octobre, date à laquelle les disparus seront considérés comme présumés morts.
Fin des recherches à l'hôtel Roa Roa
A l'hôtel Roa-Roa, réduit à un tas de débris par le séisme, les sauveteurs ont mis fin à leurs recherches. Sept survivants ont été retirés des décombres dans les quelques jours ayant suivi le séisme, mais ensuite seuls des corps sans vie ont été récupérés, 27 au total.
"L'équipe de sauveteurs de l'hôtel Roa-Roa a cessé le travail, parce que nous avons fouillé l'hôtel dans son intégralité sans trouver de nouvelles victimes", a indiqué à l'AFP Bambang Suryo, responsable du service à Palu.
Parmi les victimes de ce site se trouvaient cinq sportifs venus pour une compétition de parapente, dont un Sud-Coréen, le seul étranger connu victime de cette catastrophe à ce jour.
Le gouvernement envisage de laisser en l'état deux localités proches de Palu, Petobo et Balaroa, qui ont été anéanties dans la catastrophe. Les survivants de ces communautés meurtries devraient décider s'ils veulent en faire des sépultures collectives, y ériger un monument ou de les transformer en espaces verts.
A Balaroa, dans le vaste complexe de logements sociaux quasiment englouti par la boue, Gopal cherche des signes de son oncle et sa tante dans les débris.
"Même s'ils arrêtent, nous continuerons les recherches nous-même", assure-t-il, alors que les pelleteuses et des sauveteurs fouillaient lundi les décombres.
Une grande partie de ce quartier de Palu s'est enfoncée dans la terre comme aspirée, quand les secousses telluriques ont transformé le sol en sables mouvants, un processus connu sous le nom de liquéfaction.
Sarjono, un habitant de Balaroa est d'accord pour abandonner la zone où de nombreux corps de victimes devraient restés ensevelis "mais seulement si on nous reloge. Sinon où va-t-on vivre?", demande-t-il.
L'aide humanitaire se déploie
Quelque 200.000 personnes ont un besoin urgent d'aide humanitaire dans la région. La nourriture et l'eau potable manquent et de nombreuses victimes qui ont tout perdu dépendent de l'aide pour survivre.
L'aide humanitaire commence à être déployée plus largement alors que des ONG et l'armée parviennent petit à petit à surmonter les obstacles logistiques.
Mais dans les zones les plus reculées, l'étendue des dégâts reste inconnue et les premiers hélicoptères parviennent tout juste à amener des vivres et du matériel.
La Croix-Rouge a estimé lundi avoir soigné plus de 1.800 personnes dans ses cliniques et apporté des premiers secours à un nombre équivalent de victimes.
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