"Vous n'y êtes pour rien, il n'a pas le droit", a déclaré cette dernière dans un mégaphone debout sur un banc, devant les manifestants portant des banderoles "sauvons les femmes" ou des photos de victimes de violences conjugales.
Les invitant à se prendre par la main, elle a ajouté: "regardez cette chaîne, c'est fort et beau". "C'est une honte, c'est indécent, ça nous concerne tous et toutes", a encore affirmé la comédienne, demandant une "augmentation du budget aux associations qui accompagnent les victimes", la "création de centres d'hébergement dans tous les départements", "la formation des hommes de loi", "l'éviction systématique du conjoint violent et le port obligatoire du bracelet électronique".
"Nous n'avons pas le droit de lâcher ces femmes. Ce n'est pas que aujourd'hui qu'il faut se rassembler", a encore déclaré Muriel Robin.
Parmi les participants, on pouvait voir la députée de La France insoumise Clémentine Autain, la maire de Paris Anne Hidalgo ou la sénatrice socialiste Laurence Rossignol.
La comédienne, qui dit que son rôle de Jacqueline Sauvage, condamnée pour le meurtre en 2012 de son mari violent après 47 ans d'enfer conjugal, ne l'a "pas laissée indemne", avait appelé à ce rassemblement il y a quelques semaines pour que les victimes de violences conjugales "ne meurent plus dans l'indifférence totale".
Signataire, avec 87 autres personnalités, d'une tribune dans le Journal du dimanche, elle a également lancé une pétition en ligne intitulée "Sauvons celles qui sont encore vivantes", qui avait recueilli samedi à la mi-journée près de 471.000 signatures électroniques.
En 2016, 225.000 femmes ont subi des violences conjugales et 123 ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit environ une tous les trois jours.
Diffusé lundi soir, le téléfilm "Jacqueline Sauvage, c'était lui ou moi", réalisé par Yves Rénier, a réuni près de 8 millions de téléspectateurs sur TF1, un record pour une fiction française depuis 2015.
Mme Sauvage est sortie de prison en décembre 2016, à 69 ans, après une grâce totale accordée par l'ancien président de la République François Hollande. Devenue pour beaucoup un symbole des victimes de violences conjugales, son histoire a suscité une forte mobilisation mais également divisé l'opinion.
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