"Je démens vigoureusement les accusations qui me visent. Le viol est un crime abominable qui va à l'encontre de tout ce que je suis et de ce que je crois", a écrit le champion portugais sur son compte Twitter.
"Je refuse de nourrir ce cirque médiatique monté par des gens qui cherchent à se faire de la publicité à mes dépens", a-t-il ajouté dans ce message en anglais.
Les avocats de l'accusatrice, Kathryn Mayorga, ont prévu la tenue d'une conférence de presse mercredi après-midi à Las Vegas.
La police de cette ville surnommée "Sin City" (la cité du péché) a annoncé lundi avoir rouvert l'enquête sur les accusations portées par Mme Mayorga, qui affirme dans une plainte déposée dans l'Etat du Nevada que Cristiano Ronaldo l'a sodomisée de force le 13 juin 2009.
Dans un deuxième tweet mercredi, l'attaquant du club italien de la Juventus Turin s'est dit serein.
"Conscience claire"
"Ma conscience claire me permet d'attendre avec tranquillité les résultats de n'importe quelle enquête", a écrit celui qui est par ailleurs surnommé CR7.
Ronaldo avait déjà dénoncé dimanche sur son compte Instagram des "fake news" imaginées par des personnes d'après lui en quête de célébrité.
Selon Leslie Stovall, l'avocat de Kathryn Mayorga, celle-ci espère non seulement "obtenir justice" en mettant Ronaldo face à ses responsabilités, mais aussi "empêcher que ce qui lui est arrivé n'arrive à d'autres femmes".
En juin 2009, la plaignante avait dénoncé le viol présumé à la police de Las Vegas, et fait l'objet d'un examen médical. Mais à l'époque elle s'était abstenue de citer nommément Ronaldo, se contentant d'évoquer "un joueur de football célèbre". La procédure avait tourné court.
Kathryn Mayorga avait peur d'être "humiliée publiquement" et de subir des mesures de "rétorsion", selon la plainte au civil déposée le 27 septembre auprès du tribunal compétent pour Las Vegas.
Médiation contestée
Selon son récit, Mme Mayorga avait rencontré Cristiano Ronaldo au Palms Hotel de Las Vegas le 13 juin 2009, chacun faisant partie d'un groupe. Ronaldo l'aurait alors invitée, ainsi qu'une amie et d'autres personnes, dans sa suite.
Là, il aurait demandé à la jeune femme, 24 ans à l'époque, de se joindre au groupe dans un jacuzzi. Celle-ci n'ayant pas de maillot de bain, il lui aurait proposé un short de sport et un tee-shirt, la menant à la salle de bain pour qu'elle puisse se changer.
Selon ses dires, c'est pendant qu'elle se déshabillait que le footballeur a fait irruption dans la salle de bain, sexe apparent, pour lui demander une fellation. Mme Mayorga dit avoir refusé et demandé à quitter les lieux.
Elle accuse Ronaldo de l'avoir poussée sur un lit, au moment où elle sortait de la salle de bains, pour tenter d'avoir une relation sexuelle avec elle. Et c'est parce qu'elle se protégeait le sexe de ses mains qu'il l'aurait sodomisée.
Après cette soirée, une "médiation privée" avait été organisée entre des représentants de Ronaldo d'un côté, la plaignante et son avocat de l'autre.
A l'issue de discussions décrites comme très éprouvantes pour la jeune femme par ses avocats, une transaction financière avait été conclue, accordant le versement de 375.000 dollars en échange d'une confidentialité absolue sur les faits présumés ou l'accord, ainsi que l'abandon de toute procédure.
Pour les avocats de Mme Mayorga, cet accord est nul et non avenu, notamment en raison du trouble psychologique de leur cliente à l'époque et des pressions exercées à son encontre.
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