Le maire de Saint-Romain-de-Colbosc (Seine-Maritime), Bertrand Girardin, en avait assez de voir "les enfants jouer dans 10 à 20 cm de boue". Alors, il y a six ans, avec les élus et Saint-Romain athletic club, il a pris la décision de construire un nouveau terrain de football. Pour remédier à ce problème de boue, la mairie s'est orientée vers le synthétique, une matière qui s'abîme moins et permet de jouer par tous les temps. La livraison est prévue pour novembre 2018.
Les normes pour le terrain d'honneur étant trop importantes et trop coûteuses, la construction sera finalement celle d'un terrain d'entraînement. Son coût total s'élève déjà à plus de 528 000 euros. La Région a apporté 140 000 euros et le Département 101 000 euros.
Demande d'expertise
Plus de 300 jeunes du SRAC et des établissements scolaires aux alentours pourront y accéder.
De jeunes sportifs pour lesquels il fallait s'assurer qu'il n'y avait aucun danger à jouer sur ce nouveau terrain. En effet, depuis le début de l'année et la publication de plusieurs enquêtes, des interrogations sur le risque cancérogène notamment subsistaient autour du synthétique, composé de granulats issus du recyclage des pneus.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), a alors publié un rapport en août dans lequel elle explique que "les expertises sur les risques [...] concluent majoritairement à un risque sanitaire négligeable".
Contrôles
Il n'y a donc aucune crainte à avoir, assure David Delanoë, conducteur de travaux pour la société Art-dan, qui gère le chantier de Saint-Romain. Il explique que ses "matériaux viennent d'Allemagne et sont contrôlés rigoureusement en interne par la société qui les fabrique et par des laboratoires de contrôle de sol sportif" et souligne que leur taux de HAP, les hydrocarbures volatiles, est inférieur à celui trouvé dans les jouets pour enfants.
Mais tous les fabricants n'ont pas suivi ces normes : "certains fabricants étrangers utilisent des durites de voitures par exemple et là, les taux de HAP sont disproportionnés", raconte David Delanoë.
Alors dans son rapport, l'ANSES recommande tout de même d'acquérir "davantage de données de composition, d'émission et d'exposition" et de "procéder à une analyse plus large des polluants contenus et émis par ces granulats".
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