La mère de la jeune fille mineure concernée vivait avec le prévenu avant de s'en séparer pour des raisons annexes.
La mise en accusation de Marc Bouet, 44 ans, a été un élément déterminant dans la rupture. Du 1er juillet 2015 au 21 février 2016, ce prévenu s'est livré à ses pulsions envers sa belle-fille. Le père de l'enfant vit aujourd'hui avec une nouvelle compagne et c'est elle, au hasard du droit de visite que son compagnon a obtenu, qui a découvert sur le téléphone portable de l'enfant des messages plus qu'explicites. Des discussions à caractère sexuel, le prévenu relatant les caresses et gestes appuyés qu'il prodiguait à l'enfant, lui demandant de se dénuder en lui envoyant les photos, l'incitant à le toucher et à le caresser quand elle revenait d'un week-end chez son père. Celui-ci avertit son ex-femme des exactions de son compagnon, mais elle ne réagit qu'en effaçant les échanges téléphoniques de sa fille avec son beau-père.
La politique de l'autruche
Le père de l'enfant finit par porter plainte lui-même, condamnant la politique de l'autruche que son ex-épouse semble adopter. Tout laisse à penser que la profession du prévenu l'ait dissuadée d'agir puisqu'il est fonctionnaire de police. Lors de son audition, une confrontation avec la victime est organisée. Chacun reste sur ses positions. Une description des faits subis n'émeut pas le prévenu, qui persiste à les nier en déclarant à la barre : "je n'avais aucune intention sexuelle", ajoutant qu'il n'a pas dépassé les limites d'un acte sexuel "non finalisé".
La partie civile considère que "le caractère matériel des faits est avéré", tandis que le procureur de la République insiste sur "un contexte particulièrement malsain", pour des faits qui sont qualifiés de corruption de mineur. La défense suggère que les faits "ne peuvent pas revêtir un caractère sexuellement déviant". Le délibéré prononcé par le tribunal condamne le mis en cause à une peine de huit mois de prison ferme ainsi qu'à une mise à l'épreuve de deux ans.
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