C'est la victime qui porte plainte le 21 avril 2017 contre son mari, âgé de 69 ans, en se rendant au commissariat de leur domicile à Petit-Couronne (Seine-Maritime). Elle décrit aux policiers la dispute qui vient de se dérouler et qui a dégénéré en scène de violence. Le prévenu lui a en effet lancé son téléphone portable au visage, la blessant visiblement au cuir chevelu. Le motif de l'altercation semble être le choix d'un deuxième appartement pour la victime, qui envisage une procédure de divorce après 37 ans d'union maritale. Le prévenu feint de ne pas trop mal vivre cette séparation officielle en déclarant à la barre : "Je me suis énervé parce que c'est du gâchis".
"On s'est juste chamaillés"
Lors de son audition, la victime rappelle les disputes récurrentes depuis des décennies de vie maritale et ajoute qu'elle fait l'objet de reproches et d'insultes tous les jours en ayant déjà subi des violences verbales. Le prévenu les reconnaît mais en minimise la portée en affirmant que ce n'était que des chamailleries, alors même qu'il l'empêche de sortir de la maison. Un examen médical constate chez elle une plaie et des points de suture au cuir chevelu, lui octroyant deux jours d'interruption temporaire de travail. Le procureur de la République soutient que le prévenu "cherche à minimiser les faits", mais la défense estime que "la sanction pénale ne serait pas justifiée". À l'issue de ses délibérations à l'audience de ce jour jeudi 27 septembre 2018, le tribunal le condamne à une peine amende délictuelle de 500 euros.
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