La victime est une personne âgée qui s'inquiète pour son fils, âgé de 50 ans, à la dérive depuis qu'il a perdu son emploi il y a déjà plusieurs années. Elle connaît ses difficultés comportementales et psychiatriques ayant abouti à un fort état dépressif pour lequel il est suivi et soigné. Elle vient régulièrement faire le ménage chez lui à Sotteville-lès-Rouen, où il vit reclus, loin de tout lien social. Elle se présente chez lui le 5 septembre 2016, le croyant absent car elle souhaite éviter ses colères récurrentes. Mais le prévenu est présent et accueille sa mère très agressivement. Il se jette sur elle sans raison apparente et la roue de coups au visage et au corps. Elle chute sur le rebord d'un lavabo et se blesse sérieusement. À contrecœur, elle dépose plainte le 22 septembre 2016.
Comme un ermite
Entendu par les policiers, il explique que sa mère est trop intrusive et qu'il ne veut pas qu'elle se mêle de ses affaires.
La plaignante précise que cette situation de défiance dure depuis longtemps et qu'elle ne pouvait agir autrement. Un examen médical constatera chez elle un traumatisme lombaire et des hématomes aux yeux. Elle se verra octroyer 10 jours d'interruption temporaire de travail. L'entourage familial confirme le comportement déviant du prévenu sans savoir comment réagir. À la barre, il déclare : "c'est mon traitement qui me rend agressif". Une expertise psychiatrique révèle d'importants troubles paranoïaques et relationnels. Pour le ministère public, "les faits sont avérés", tandis que la défense assure que "le traitement médical portera ses fruits". Après délibération, le tribunal le reconnaît coupable des faits de violences et le condamne à six mois d'emprisonnement avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve de deux ans.
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