À l'entrée de la ruche du Muséum du Havre, un, deux parfois trois frelons asiatiques guettent les abeilles, jeudi 27 septembre 2018. Ils lancent une première attaque puis une deuxième et à la troisième, l'un des frelons parvient à capturer une abeille :
Cette situation se produit tous les jours, depuis plusieurs semaines, car des frelons se sont installés dans la région et se nourrissent d'abeilles. "Dès le matin, ils se mettent à l'entrée de la ruche pour prélever les abeilles", constate le directeur du Muséum, Cédric Crémière. Au moins des dizaines sont ainsi capturés chaque jour.
De redoutables prédateurs
Il est difficile pour ces abeilles de se protéger car "les frelons sont des prédateurs redoutables qui communiquent entre eux" et qu'à la différence des abeilles asiatiques, les abeilles européennes ne connaissent pas ces frelons arrivés seulement dans les années 2000. "Les abeilles asiatiques, elles, ont une technique pour les faire fuir : quand elles sont attaquées, deux ou trois d'entre elles se sacrifient en tuant le frelon", explique le directeur du Muséum.
De plus, les frelons n'ayant eux-mêmes pas de prédateurs, ils sont extrêmement résistants et se reproduisent très vite.
Repérer les nids de frelons
Le Muséum du Havre a donc lancé un appel à témoins sur sa page Facebook pour essayer de localiser les nids de frelons et ainsi mettre un terme à cette situation. Si ce n'est pas fait rapidement, il y a des risques pour la survie de la ruche : "Les frelons se nourrissent des abeilles qui sortent, c'est-à-dire des butineuses et cela affaiblit considérablement les ruches."
Grâce à la mobilisation sur Facebook, un premier nid a déjà été localisé.
Aider les abeilles
Plusieurs solutions sont envisagées par le Muséum explique Cédric Crémière, "on aimerait bien ne pas perdre la ruche donc il faut la soutenir en posant un piège et trouver les nids et les détruire".
Il souligne que c'est aussi un enjeu pour les êtres humains car deux personnes sont mortes en Normandie après avoir été piquées par un frelon asiatique.
Le directeur pense enfin à adapter la ruche, la positionner autrement pour empêcher les frelons d'approcher. "Maintenant, on va devoir vivre avec les frelons, estime celui qui est aussi apiculteur. Le tout, c'est de tenter d'aider nos abeilles pour qu'elles ne soient pas décimées."
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