L'arrivée du chef de l'Etat turc, qui doit rester jusqu'à samedi en Allemagne, intervient alors que l'UEFA doit décider dans l'après-midi qui de la Turquie ou de l'Allemagne accueillera l'Euro-2024 de football.
L'Allemagne fait figure de favorite mais les récentes accusations de racisme portées contre les dirigeants de la Fédération allemande de football (DFB) ont vivement écorné son image.
Le départ fracassant de Mesut Özil, pilier de la Mannschaft d'origine turque, de la sélection allemande avait mis le président de la DFB dans l'embarras, le joueur l'accusant directement de racisme. M. Erdogan a bruyamment soutenu le joueur.
Au niveau politique, entre Ankara et Berlin, les sujets de friction n'ont pas manqué ces dernières années, du putsch manqué en 2016 contre M. Erdogan qui a reproché à l'Allemagne la timidité de son soutien, aux arrestations de ressortissants allemands en Turquie, dont des journalistes.
Mais l'heure est au dégel, même si cinq Allemands restent toujours emprisonnés, selon le ministère des Affaires étrangères.
Le président Erdogan sera reçu vendredi matin par Mme Merkel, avant une conférence de presse commune. Ils se reverront samedi. Jeudi, il rencontrera des représentants de la vaste communauté turque, forte de trois millions de personnes.
Plusieurs manifestations, d'ONG de défense des droits de l'Homme ou de la communauté kurde, sont également prévues durant son séjour, en particulier vendredi après-midi à Berlin où les organisateurs espèrent rassembler quelque 10.000 personnes.
M. Erdogan a assuré vouloir ouvrir "une nouvelle page" des relations germano-turques, selon une tribune publiée par la Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Dans un contexte turc marqué par une crise économique aiguë et une relation dégradée avec les Etats-Unis, Recep Tayyip Erdogan attend aussi des "mesures" pour développer la coopération entre les deux pays.
Mais signe des tensions, s'il est l'hôte d'un banquet d'Etat organisé par la présidence allemande, la chancelière a elle décidé de ne pas s'y rendre.
Samedi, il doit inaugurer une mosquée de Cologne, financée par une organisation turque, un déplacement critiqué dans la classe politique allemande.
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