Les lycées maritimes et aquacoles de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) et de Fécamp (Seine-Maritime) pourront, d'ici deux à trois ans, exercer leurs élèves sur un bateau-école à propulsion hydrogène. Une technologie moins polluante que le diesel, puisqu'il s'agit d'un moteur électrique, qui ne dégage pas de CO².
480 kW de puissance
La construction de ce navire commencera début 2019 dans les ateliers des Chantiers Allais, implantés à Cherbourg. C'est un défi, car le chalutier aura une puissance bien plus importante que d'autres véhicules à hydrogène, une technologie encore nouvelle. "Actuellement, le seul bateau à hydrogène en France est le Navibus de Nantes qui est alimenté par deux fois 5 kW. Pour ce chalutier, 480 kW sont nécessaires pour faire avancer le bateau mais alimenter aussi ses équipements, notamment des treuils", souligne Frédéric Ludet, directeur opérationnel des Chantiers Allais :
Frédéric Ludet, directeur opérationnel des Chantiers Allais
15 millions d'euros pour l'hydrogène
La Région Normandie financera "entre un et deux millions d'euros" du coût de construction de ce bateau, évalué à 5,17 millions d'euros. C'est ce qu'a indiqué son président Hervé Morin, lors d'une visite du chantier mercredi 26 septembre 2018. Au total, la Normandie va consacrer 15 millions d'euros à la technologie hydrogène sur cinq ans. De l'argent qui permettra notamment d'implanter 15 stations-service dans la région. La Manche avait été précurseure en la matière, en lançant une flotte de voitures à hydrogène dès 2015, une première en France à l'époque.
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