"Nous avons pris l'engagement il y a trois ans de nous concentrer sur les compétences obligatoires du Département", rappelle Pascal Martin, président du Conseil départemental de Seine-Maritime.
Parmi ses compétences, l'action sociale du département qui représente près de 60 % de son budget avec en premier lieu le versement du Revenu de solidarité active (RSA). En 2017, il était versé à 40 848 foyers pour un coût de 245 316 746€, en augmentation constante depuis 2010. Sur la question, le Département entend, depuis 2015, lutter contre le non-recours, pour informer au maximum les ménages et leur permettre d'avoir accès aux aides auxquels ils sont éligibles. En parallèle, la collectivité entend lutter contre la fraude. Trois agents supplémentaires se consacrent désormais aux contentieux ce qui a entraîné une forte hausse des contrôles, 765 en 2017 qui ont donné lieu à 49 amendes pour un total de plus de 25 000 euros.
De son côté, l'opposition socialiste par la voix de son président de groupe Nicolas Rouly dénonce "les coups de rabot successifs pour les plus démunis", en évoquant notamment la suppression de la bourse aux collégiens (deux millions d'euros pour 6000 familles défavorisées en 2015), la suppression de l'aide aux fonctionnements des centres de loisirs (environ 800 000 euros par an), ou la diminution des subventions aux centres d'hébergement et de réinsertion sociale.
Un audit dans le service adoption
Les propos de la responsable du service adoption du Département avaient défrayé la chronique à l'été. Elle laissait entendre que l'adoption pour les couples homosexuels était plus difficile à moins qu'ils acceptent des enfants atypiques. Cette responsable avait tout de suite été suspendue à titre conservatoire. Depuis, une évaluation est en cours par un service extérieur. Trois inspecteurs de l'Inspection générale des affaires sociales auditionnent le service et ses partenaires. Ils doivent présenter un rapport avec des conclusions d'ici "la fin du mois de novembre", précise Pascal Martin.
Dépassés sur la question des mineurs non accompagnés
Autre compétence du Département, l'accueil des Mineurs non accompagnés (MNA), ces migrants de moins de 18 ans qui arrivent en Seine-Maritime. Sur la question, et malgré le cri d'alerte des associations, le Président assure que le maximum est fait avec un budget qui est passé de huit millions d'euros en 2015 à 26 millions d'euros en 2018. 170 places d'hébergement supplémentaires ont été créées et 250 doivent l'être prochainement avec un nouvel appel à projet qui a été lancé. 596 MNA étaient accueillis à la fin du mois de juin 2018 contre 272 fin 2016. "On subit les flux créés par le contexte international défavorable", précise Pascal Martin.
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