"Parmi les pays, la coopération est moins certaine et plus difficile. Les divisions au sein du Conseil de sécurité sont graves", a-t-il résumé, le visage grave, en donnant le coup d'envoi de six jours de discours des 193 pays formant les Nations unies.
Au Conseil de sécurité, sur les deux sujets phares de la semaine --Iran et Corée du Nord--, les 15 membres de la plus haute instance de l'ONU ne parlent pas --ou plus-- d'une même voix.
Si les Européens sont d'accord pour réduire l'influence iranienne au Moyen-Orient, ils sont en profond désaccord avec Donald Trump sur sa rupture avec l'accord nucléaire de 2015. Et si 2017 a vu un Conseil unanime sanctionner à trois reprises Pyongyang, la Russie et la Chine réclament de plus en plus ouvertement à Washington (qui refuse) des gestes pour enclencher une dénucléarisation de la péninsule coréenne.
"Aujourd'hui, l'ordre mondial est de plus en plus chaotique, les relations de pouvoir sont moins claires, les valeurs universelles s'érodent", a égrené Antonio Guterres d'un ton pessimiste. Et d'évoquer "les principes démocratiques attaqués, l'Etat de droit sapé, l'impunité en développement".
"Plus le monde est connecté et plus les sociétés sont fragmentées", a aussi déploré le Portugais.
Certes, le monde devient "multipolaire", "mais la multipolarité n'est pas en soi une garantie de paix ou de solution globale aux problèmes", a-t-il estimé. "Aujourd'hui, avec les changements dans les équilibres de pouvoir, les risques de confrontation pourraient s'accroître".
"Nous devons renouveler nos engagements en faveur d'un ordre reposant sur des règles, avec les Nations unies au centre", a-t-il réclamé, en appelant à restaurer la confiance des peuples en un avenir meilleur.
"Notre incapacité à mettre un terme aux guerres en Syrie, au Yémen et ailleurs est un scandale", a-t-il aussi lancé. "Le peuple Rohingya est exilé", "les Palestiniens et les Israéliens demeurent dans un conflit sans fin, avec une solution à deux Etats qui s'éloigne", s'est aussi insurgé Antonio Guterres.
Le secrétaire général a enfin estimé que les efforts pour limiter le réchauffement de la planète --"une menace directe pour notre existence"-- étaient largement insuffisants. "Nous devons être plus ambitieux et faire preuve d'une plus grande urgence", a-t-il demandé.
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