Ils étaient plusieurs centaines, peut-être plus d'un millier à suivre la partie d'entraînement de la star américaine, débutée à 09H00 (7H00 GMT), sous un grand ciel bleu mais avec une température n'excédant pas neuf degrés.
Très applaudi à son arrivée au tee du trou N.1, au-bas de la plus grande tribune de l'histoire de la Ryder Cup, Woods a effectué sa première reconnaissance du parcours en compagnie de Phil Mickelson, Patrick Reed et Bryson DeChambeau, dans une atmosphère de ferveur et de dévotion mêlées. Celle qui entoure le miraculé de 42 ans, remonté au 13e rang mondial, depuis son succès dimanche au Tour Championship près d'Atlanta (Géorgie).
Des "On t'aime Tiger!" et "Tu es le meilleur!" résonnent de temps à autre.
Habitué à concentrer les regards, l'intéressé sourit timidement et remercie la foule en tapant, à son passage entre les cordes, dans les mains des fans, qui l'applaudissent au départ puis sur le green.
Woods plaisante à plusieurs reprises avec Mickelson, qu'il affrontera en combat singulier à Las Vegas le 23 novembre prochain, avec à la clé un chèque de neuf millions de dollars pour le vainqueur.
Oubliés les scandales d'infidélités multiples, les blessures récurrentes ou les problèmes d'addiction, la "Tiger-Mania" est à son comble.
"Il est le golf, comme Pelé pour le foot ou Jordan pour le basket, c'est un privilège de l'approcher", assure Georgio, un Italien qui a fait le déplacement avec trois autres amis depuis Bologne.
Un succès en sept participations
Le premier milliardaire de l'histoire du golf, qui a été numéro un mondial durant 683 semaines au cours de sa carrière, transcende les nationalités.
"Ce week-end, il y aura trois équipes: l'équipe d'Europe, celle des Etats-Unis et l'équipe de Tiger!", affirme Nicole, une Américaine de Philadelphie, en quête d'autographes.
"Quand j'ai pris mes billets il y a huit mois, je priais pour qu'il soit là, sans trop y croire", explique, les yeux brillants, Serge, venu de Laval au Québec.
Laurianne, une collégienne d'Orléans qui a séché les cours "exceptionnellement" pour accompagner son père, n'en revient pas de voir son idole "d'aussi près".
"Je pourrais dire à mes enfants que j'ai vu jouer Tiger", s'exclame cette golfeuse en herbe.
"J'ai laissé la femme et les trois gosses à Toulouse et je ne regrette pas", abonde Philippe, cadre dans l'aéronautique.
Au delà du safari photo où chacun vient chercher son souvenir du "Tigre", tous rêvent qu'il confirme à partir de vendredi son retour au plus haut niveau. Pour enfin dompter une compétition qui ne lui a pas vraiment réussi jusque-là, avec seulement un succès en sept participations.
L'homme aux 14 Majeurs a obtenu sa dernière sélection en Ryder Cup il y a six ans, soit quasiment le temps qu'il lui a fallu pour regagner un titre.
Sa présence "va donner un supplément d'enthousiasme" à ce qui est "le plus important tournoi de golf qui soit", a expliqué lundi son capitaine, Jim Furyk, tout en insistant sur la dimension collective de l'épreuve.
Mais le rusé capitaine américain n'est sans doute pas mécontent de constater que le public local ne devrait pas être très hostile envers au moins l'un de ses douze joueurs.
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