Une femme âgée de 39 ans a comparu jeudi 20 septembre 2018 devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour violences habituelles sur mineur par ascendant. Ceci en date du vendredi 22 juin 2018 mais recouvrant une période de six ans.
Le corps couvert de traces de coups récents et anciens
Ce jour-là, une fois de plus, sa mère se déchaîne sur lui et quitte l'appartement en l'enfermant. À bout, l'enfant appelle les gendarmes. Il sera évacué par les pompiers et ce qu'il raconte va donner lieu à une enquête. Il dit être frappé régulièrement depuis l'âge de six ans, ce que confirme l'examen médical qui atteste de traces de coups récents et anciens sur tout le corps (jambes, bras, omoplates, thorax, oreilles, crâne, le cou porte des traces d'étranglement). "Depuis que j'ai grandi, les grosses gifles sont devenues des coups de poing. Elle me tape avec un bâton, le fer à repasser, le talon de ses chaussures, elle a essayé de m'étrangler, de me donner des coups de couteau." Il conclut en disant qu'elle le dégoûte et qui ne veut plus la voir. C'est sa tante qui le prend en charge depuis les faits.
La prévenue conteste, au mieux banalise
Si elle reconnaît avoir frappé son fils ce jour-là, la prévenue affirme que c'est de sa faute à lui et se plaint : "rien ne fonctionne, il ne m'écoute pas". De fait, l'enfant a des problèmes de comportement au collège mais la mère a refusé l'aide d'un psychologue. En ce qui concerne le passé, elle dit avoir juste donné des claques "comme en reçoivent tous les enfants." Elle élève seule son fils et malgré le fait qu'elle ait fait de bonnes études, ne travaille pas prétextant des douleurs dorsales. "Je me consacre à l'éducation de mon fils et à mon ménage", ce qui fait tiquer le président : "votre appartement est insalubre, vos quatre chats sont mal nourris faute d'argent, car il passe dans votre consommation de cannabis… Quant à l'éducation…"
"Vous auriez pu être poursuivie pour torture et barbarie !"
Lorsque la femme se déclare humaniste cela fait bondir l'avocate de la partie civile "Vous défendez des enfants qui meurent de faim et durant la moitié de sa vie votre enfant a subi vos sévices ! On aurait dû vous poursuivre pour actes de torture et de barbarie !" 7 000 euros de dommages et intérêts sont requis ainsi que le retrait de l'autorité parentale.
Le procureur souligne le sordide de la situation "Un enfant doit appeler la police contre un parent dont le rôle est de le protéger, quoi de plus anormal ?" Il requiert 2 ans de prison avec sursis en hésitant à y inclure une peine ferme.
La prévenue écope de 2 ans de prison dont un an ferme assorti de 24 mois de mise à l'épreuve. Elle devra verser 5 000 euros de dommages et intérêts à son enfant et se voit déchue de ses droits parentaux.
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En France si vous frappez régulièrement une personne déclarée vulnérable par la loi vous êtes condamnés moins sévèrement si celle ci est mineure. Normal quoi...