Ce troisième revers en six matches n'avait pourtant rien de déshonorant face à l'actuel dauphin du Paris SG, avec une seconde période plus qu'encourageante et qui aurait dû permettre aux Canaris de ne pas rentrer bredouille.
Malgré cela, le président Waldemar Kita est venu jouer les pompiers pyromanes devant les caméras de télévisions, critiquant vertement le jeu - ses joueurs "jouent à la baballe" - et les choix faits par son entraîneur qui laisse "des millions (d'euros) sur la touche".
Qu'il semble loin le 25 juin où l'homme d'affaires franco-polonais expliquait son choix en faveur du technicien portugais en affirmant qu'il avait "envie de prendre quelqu'un dans la durée parce que c'est comme ça qu'on construit".
"On a besoin de résultats, je suis d'accord avec vous, mais laissez lui un petit peu de temps", lançait-il même aux journalistes qui l'interrogeaient sur les objectifs. Un conseil qui ne s'applique donc pas à lui-même.
Le dirigeant n'a en effet pas attendu le match de Lille pour interférer dans le travail de son entraîneur, comme il l'a fait avec quasiment tous les techniciens sous ses ordres. Et il y en a eu 14 depuis son arrivée au club il y a 11 ans.
À tel point que cet été, quand il n'avait pas réussi à convaincre Jocelyn Gourvennec de prendre ce poste précaire, des supporters nantais avaient lancé une pétition ironique pour lui demander de prendre place sur le banc.
Après deux matches seulement, M. Kita avait déjà amicalement, dans un entretien à L'Équipe, suggéré à son entraîneur de "peut-être oublier certaines choses et reprendre la base quand on ne peut pas tout changer du jour au lendemain".
Le temps presse
Samedi, tout assurant qu'il n'y avait ni "reproche" ni "pression" de sa part, il a ajouté une autre facette: "on a des joueurs de qualité, on a beaucoup investi et ces joueurs doivent être sur le terrain".
Il visait notamment Anthony Limbombe, attaquant belge de 24 ans, arrivé cet été pour 10 millions d'euros bonus compris, ce qui est tout simplement le plus gros transfert de l'histoire du club, mais aussi Gabriel Boschilia, prêté par Monaco.
Deux joueurs qui ont apporté en sortie de banc à Lille, notamment en percussion qui manque si cruellement aux Nantais, mais qui restent sur une saison où ils ont peu joué en raison de graves blessures.
"Limbombe est dans un moment d'intégration. La dernière fois qu'il a joué, c'était en avril, donc je ne suis pas suicidaire au point de mettre un joueur dans une situation (à laquelle) il n'est pas capable" de faire face, a rétorqué Cardoso à son président au micro de Canal+.
"On a des joueurs qui font une intégration progressive. C'est lui, c'est Fabio, c'est Kara (M'Bodji). Ce sont des joueurs arrivés plus tard. Donc, malheureusement, c'est un processus qui prend malheureusement quinze jours, trois semaines, quatre semaines... c'est important de comprendre ça aussi", a-t-il ajouté.
Au moment de recevoir des Niçois qui semblent aussi fragiles (15e avec 7 points) et alors que la Beaujoire attend toujours d'assister au premier succès à domicile de ses protégés, pas sûr que Cardoso ait encore autant de temps devant lui...
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