Sous le titre "Sauvons celles qui sont encore vivantes", Muriel Robin rappelle que "tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou de son ancien conjoint" et que l'an dernier "123 ont ainsi perdu la vie" tandis que "225.000 autres ont été victimes de violences conjugales".
Rappelant que "la lutte contre les violences faites aux femmes a été proclamée grande cause nationale pour l'année 2018", elle estime que "pourtant, un silence assourdissant persiste".
"Il faut que cela s'arrête. Il faut que notre cri de révolte soit aussi retentissant que le déni qui règne aujourd'hui. Monsieur le président, agissons pour que ces femmes ne meurent plus dans l'indifférence totale, pour que nous n'ayons plus honte de ces cadavres", lit-on dans le texte.
Pour ses signataires, il faut "donner les moyens d'agir à ceux qui prennent en charge les femmes victimes et les hommes auteurs de ces violences". Ils réclament en outre "une formation O.BLI.GA.TOI.RE nationale de tous les métiers de loi (police, gendarmerie, juges, magistrats) et un plan d'urgence pour l'hébergement des femmes".
Le texte demande aussi que soit imposé à l'agresseur "une interdiction d'approcher le domicile de l'agressée" et que les "hommes +violents+ soient contraints de se soigner". Il propose enfin de "repenser la loi sur la légitime défense".
"Si vous voulez manifester votre engagement, je vous propose que nous nous retrouvions toutes et tous le samedi 6 octobre à 14 heures, devant le Palais de Justice de Paris. Tous ensemble, montrons à ces femmes que nous leur tendons la main, et que viendra un jour où elles ne seront plus seules", conclut Muriel Robin.
Parmi les signataires figurent Carole Bouquet, Mimie Mathy, Vanessa Paradis, Pierre Palmade, Alexandra Lamy, Julien Clerc, Stéphane Bern, Michel Drucker, Claude Chirac et Amélie Mauresmo.
Muriel Robin incarnera Jacqueline Sauvage dans un téléfilm d'Yves Rénier qui sera diffusé le 1er octobre sur TF1 et s'inspire du livre de cette femme condamnée pour le meurtre de son mari violent.
Devenue pour beaucoup un symbole des victimes de violences conjugales, son histoire avait suscité une forte mobilisation mais également divisé l'opinion.
Le 10 septembre 2012, après 47 ans d'enfer conjugal, Jacqueline Sauvage avait tué son mari de trois balles dans le dos. Ce meurtre lui a valu d'être condamnée à dix ans de réclusion criminelle en 2014, une peine confirmée un an plus tard en appel.
En décembre 2016, à 69 ans, elle était sortie de prison après la décision de François Hollande de lui accorder une grâce totale.
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