L'installation des nouveaux compteurs électriques Linky provoque son lot d'étincelles entre les usagers de l'électricité et Enedis. Pour essayer que le courant passe un peu mieux entre l'électricien et la population, la préfète de l'Orne avait imaginé une réunion publique, mardi 18 septembre 2018 dans l'amphithéâtre de la cité administrative d'Alençon.
Récriminations
Une soixantaine d'usagers est venue tenter de faire toute la lumière : c'est l'un qui était à son domicile mais qui a trouvé un avis de passage dans sa boîte aux lettres lui signifiant que parce qu'il était absent, il devait recontacter Enedis. Peut-être n'avez-vous pas entendu frapper, explique, empli de sa certitude, le représentant d'Enedis. C'est plusieurs autres qui n'ont jamais reçu l'avis qu'Enedis assure avoir envoyé (puisque c'est dans la procédure !) pour leur signifier leur changement de compteur (vous avez dû jeter l'avis en même temps que la publicité).
Ceux qui étaient là avaient de nombreuses récriminations
C'est une autre qui explique qu'après l'installation de Linky, son tarif jour/nuit ne fonctionnait plus pour son chauffe-eau électrique (oui, c'est une situation frustrante, mais ça n'est pas grave…). Un représentant d'Enedis reconnaît quand même une non-conformité technique. En revanche, à l'annonce des nombreux problèmes rencontrés par les usagers présents dans la salle, il a été compliqué pour eux d'entendre que le sous-traitant d'Enedis à Alençon est très bon, l'un des meilleurs…
Enedis a reçu mission de service public confiée par l'État d'installer les nouveaux compteurs Linky. Selon Enedis, les arrêtés des maires contre ces installations sont sans conséquence. 30 000 compteurs Linky sont installés quotidiennement en France. Avec nécessairement quelques bugs techniques.
Même si quelques-uns ont un peu élevé la voix par moments, l'échange s'est globalement bien passé, mais sans compréhension réciproque : d'un côté les usagers dont on peut soupçonner la plupart d'être des "opposants" à ce nouveau compteur Linky. De l'autre les différents représentants d'Enedis ou de ses sous-traitants, dont chacun aurait sans doute apprécié un peu moins de certitudes technocratiques, et davantage d'humanité dans leurs réponses… Un déphasage de communication qui fait que chacun semble être reparti comme il est venu. Avec ses certitudes…
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