Plusieurs plaintes ont déjà été déposées par la victime, représentant ses enfants qu'elle a en commun avec le prévenu, leur père de 40 ans. Ces plaintes faisaient état de gestes de nature sexuelle de son ex-conjoint, dont elle est aujourd'hui séparée. Dépitée et de guerre lasse puisque ces plaintes ont été classées sans suite, elle insiste et réitère en déposant une nouvelle plainte le mardi 25 février 2014.
Le comportement de leur fils l'a interpellée quand, en le questionnant, celui-ci raconte comment son père, qui bénéficie d'un droit de visite chez lui à Rouen (Seine-Maritime), se laisse aller à des gestes intimes en lui demandant de mimer un acte sexuel avec la sœur de l'enfant. Il lui fait aussi visionner des films à caractère pornographique. À la barre du tribunal correctionnel de Rouen, la mère des enfants persiste à accréditer leur version des faits, selon laquelle le prévenu leur demandait des "câlins" alors qu'ils étaient dénudés.
Psychologiquement fragile
L'assurance de la plaignante est alimentée par l'expertise psychologique qui a amené son fils, lui-même fragile et suivi sur ce plan, à porter des allégations contre son père, a priori non vérifiées. "Je nie les accusations portées par mon fils", soutient le prévenu à la barre. Si la partie civile affirme que "les enfants n'affabulent pas", faisant référence aux révélations consignées dans le rapport psychologique et s'appuyant sur l'intégrité d'un professionnel, le procureur de la République estime cependant qu'il y a "trop peu d'éléments probants dans le dossier". La défense du prévenu soutient que "les dires de l'enfant ne sont pas crédibles". Après délibération à l'audience de ce jour mardi 11 septembre 2018, le tribunal relaxe le prévenu des faits qui lui sont reprochés.
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