En blouse blanche ou vêtus de leur uniforme chirurgical bleu ou vert, les manifestants, hommes et femmes, se sont rassemblés devant un hôpital de la localité d'Atmé, tout près de la frontière avec la Turquie, tenant à la main une rose ou le drapeau de la révolution syrienne.
Ces dernières semaines, des bombardements à l'artillerie du régime et des raids aériens de son allié russe ont visé plusieurs secteurs d'Idleb, touchant parfois des hôpitaux ou des centres de secouristes dans cet ultime grand bastion insurgé du nord-ouest syrien.
Les frappes russes se sont interrompues depuis plusieurs jours tandis que les tirs d'artillerie du régime ont baissé en intensité, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
A Atmé, certains manifestants brandissaient des pancartes en anglais, ainsi qu'en russe ou en allemand. "ONU, notre protection est votre responsabilité", pouvait-on lire sur une pancarte. "Les médecins d'Idleb sont en danger", était écrit sur une autre.
"On réclame l'arrêt des frappes contre les hôpitaux, et notre protection par les Nations unies", a indiqué à l'AFP l'infirmier Fadi al-Amour, coiffé d'un bonnet médical.
"Le personnel médical est neutre. Nous soignons les civils touchés par les frappes de l'aviation russe ou de l'aviation d'Assad", lâche-t-il.
Le 6 septembre, un hôpital tenu par une ONG a été touché par une frappe aérienne près de la localité de Kafar Zita, dans le nord de la province voisine de Hama, causant "d'importants dommages" à l'établissement qui s'est ensuite retrouvé "hors-service", a rapporté mercredi l'ONU.
Les données de localisation de cet hôpital avaient pourtant été fournies à certains des belligérants dont l'aviation intervient en Syrie dans le but d'éviter ce type d'incident, selon l'ONU.
Le 8 septembre, une clinique installée dans une grotte, aux abords de la localité d'Al-Hass dans la province d'Idleb, a aussi été touché par une frappe qui l'a endommagée ainsi qu'une partie de son matériel, selon l'OSDH.
Vendredi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a assuré qu'aucune offensive d'ampleur contre Idleb n'était en préparation.
A plusieurs reprises, l'ONU et les ONG ont mis en garde contre un "bain de sang", une "catastrophe humanitaire" à Idleb en cas d'offensive du régime syrien.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie par le régime, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire morcelé.
Il a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
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