"Je suis très combatif, c'est les Journées européennes du patrimoine!," a déclaré l'animateur chargé par l'Elysée d'une mission sur la sauvegarde du patrimoine.
Stéphane Bern, qui avait menacé de quitter sa mission s'il n'était qu'un "cache-misère", s'est dit rassuré par la réaction suscitée par son appel.
"Mon signal d'alerte a été entendu. Ça a créé une sorte d'électrochoc dans l'opinion, les gens se sont dit +si lui-même commence à penser que le patrimoine est vraiment en danger et que personne ne fait rien pour le sauver c'est très grave+, et donc ils se sont mobilisés et partout il y a des initiatives (...), et puis le président a fait des déclarations en disant que j'avais sans doute raison de m'inquiéter et qu'il fallait qu'on me soutienne davantage".
"Maintenant, je suis très vigilant, je n'ai pas l'intention de me taire", a-t-il ajouté. "Je n'ai pas de langue de bois, je parle comme un citoyen désorienté de voir qu'on massacre en permanence le patrimoine et pas seulement le patrimoine bâti, les sites naturels, ce qui fait qu'on est heureux de vivre en France".
Interrogé sur les menaces pesant sur les paysages, question revenue fortement dans l'actualité avec la démission de Nicolas Hulot, l'animateur a estimé qu'"on perd dans tous les registres".
"Et c'est tous azimuts, c'est-à-dire que les hommes politiques (impliqués dans les projets d'aménagement, nldr) sont de tous bords. Certains à gauche à Beynac (Dordogne), d'autres plus à droite dans l'est de la France à Kolbsheim, vous avez vu qu'il y a eu une ZAD, José Bové le premier s'est élevé pour dire +c'est monstrueux+, c'est toute une faune, une flore, des arbres qu'on abat, tout ça pour construire une autoroute! On marche sur la tête!"
"J'ai une conscience citoyenne, je n'ai pas attendu qu'on m'appelle pour m'intéresser au patrimoine, j'ai commencé quand j'avais 15 ans", a-t-il dit.
Parmi les préoccupations exprimées par Stéphane Bern en début de mois, la future loi ELAN sur le logement, qui prévoit de limiter le rôle des Architectes des bâtiments de France.
Les 35e Journées européennes du patrimoine se tiennent ce week-end, pour la première fois pimentées par le tirage d'un loto afin de financer sa mise en valeur. Plus de 2,5 millions de tickets ont été vendus, et un gagnant en Haute-Garonne a remporté 13 millions d'euros.
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