L'affaire avait fait grand bruit en 2014. Dans la nuit du 15 au 16 décembre, dans un quartier sensible du nord du Havre (Seine-Maritime), Abdoulaye Camara, 20 ans, avait poignardé un passant de 22 coups de couteau avant de menacer deux policiers de la brigade canine. L'homme, "en état de démence meurtrière", selon la police, avait alors été abattu de 10 balles dans le corps. Il avait auparavant saccagé son appartement, se blessant en brisant des vitres, puis menacé dans l'immeuble deux jeunes filles, qui ont appelé les secours, toujours selon la police.
La justice a finalement prononcé un non-lieu à l'encontre des deux policiers, vendredi 7 septembre 2018. La thèse de légitime défense a été retenue.
"On aurait pu l'interpeller avec d'autres moyens"
"Les termes de cette ordonnance ne nous satisfont pas et j'ai formé un appel devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rouen", a commenté Me Guillaume Routel, avocat de la famille du jeune homme décédé, qui avait déposé plainte avec constitution de partie civile le mercredi 24 décembre 2014. "Nous contestons que les conditions de la légitime défense aient été réunies. On aurait pu l'interpeller avec d'autres moyens, notamment avec un taser ou le chien de la brigade canine présent le soir du drame", a soutenu l'avocat.
Dans son rapport d'enquête rendu en 2015, l'IGPN (la police des polices) avait, elle aussi, retenu la thèse de la légitime défense, selon Me Routel.
Avec AFP
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