"Ce n'est pas un +plan charité+ car il ne s'agit pas de permettre de vivre un tout petit peu mieux dans la pauvreté, il s'agit de sortir de la pauvreté", a déclaré le chef de l'État lors d'un discours de plus d'une heure au Musée de l'Homme, disant vouloir éviter qu'elle "se transmette de génération en génération".
"Si je suis ici devant vous, c'est pour essayer de lancer avec un combat neuf, indispensable, vital pour notre pays, celui de décider résolument de ne plus oublier personne", a-t-il fait valoir d'emblée, appelant "les premiers de cordée" à ne pas oublier "les derniers".
Le président a annoncé "une loi en 2020" pour créer "un revenu universel d'activité qui fusionne le plus grand nombre possible de prestations et dont l'État sera entièrement responsable", précisant que ce revenu serait soumis à "des droits et des devoirs supplémentaires". En contrepartie d'un "droit à être aidé et accompagné (...), nous veillerons à ce que les devoirs soient respectés" par les bénéficiaires.
"Je n'ai jamais cru à un revenu universel sans condition", a-t-il ajouté en allusion à la mesure phare portée par le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon.
Pour lui, le "maquis des minima sociaux" actuels "n'est pas compatible avec un système fondé sur l'accompagnement et la reprise d'activité". Il faut, a-t-il dit, créer "un service public de l'insertion".
Cela impliquera que l'Etat s'engage aux côtés des "départements, des métropoles" pour mieux accompagner les personnes les plus éloignées de l'emploi, notamment bénéficiaires du RSA.
"C'est le seul moyen de garantir l'universalité des droits" alors que le système est "aujourd'hui trop éclaté", "inégal territorialement", a détaillé le chef de l'État, souhaitant qu'à partir du 1er janvier "chaque personne" qui s'inscrit au revenu de solidarité active (RSA) "puisse avoir un rendez-vous dans le mois", dans "un lieu unique", pour bénéficier d'un accompagnement.
Outre ce pilier "insertion", Emmanuel Macron a présenté un autre ensemble de mesures, destinées à prévenir la pauvreté dès le plus jeune âge.
En plus du développement de l'accès à des modes de garde pour les tout-petits issus de familles défavorisées, il a souhaité un "accès à la cantine plus universel" avec "des repas à un euro" et des petits-déjeuners proposés dans les écoles des réseaux prioritaires.
"L'alimentation est un droit fondamental des enfants qui peine à être garanti", a déclaré le chef de l'État.
Pour les jeunes suivis par l'Aide sociale à l'enfance (ASE), il a dit vouloir "créer une obligation", en "contractualisant" avec les départements, pour trouver un logement, une formation, un emploi, aux jeunes qui n'ont "pas de solution" à leur sortie du dispositif à 18 ans.
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