"Dans un contexte où l'on fait attention à la dépense publique, c'est un choix politique très fort", souligne M. Griveaux, à la veille de la présentation de ce plan par Emmanuel Macron.
L'Elysée avait détaillé plus tôt dans la soirée les principales mesures de ce plan, mais sans dévoiler son financement, se contentant d'indiquer qu'il serait "doté d'un montant très élevé".
Le plan prévoit d'ouvrir davantage les crèches aux enfants de quartiers prioritaires ou défavorisés, de créer un fonds pour financer des petits-déjeuners dans les écoles prioritaires ou des tarifs sociaux dans les cantines.
Pour les jeunes, l'obligation de formation sera portée de 16 à 18 ans et des moyens supplémentaires seront attribués aux missions locales pour qu'elles repèrent les décrocheurs du système scolaire.
En outre, le dispositif "garantie jeune", pour les 16-25 ans les plus éloignés de l'emploi, sera étendu à 500.000 jeunes avant la fin du quinquennat, contre 100.000 actuellement.
L'Etat veut par ailleurs trouver des solutions avec les départements pour prolonger le suivi des enfants de l'Aide sociale à l'enfance, qui trop souvent s'arrête net à leur majorité. "Il sera possible de bénéficier de l'aide sociale à l'enfance jusqu'à 21 ans. On ne lâchera plus les jeunes précaires après leur majorité", assure Benjamin Griveaux.
En matière de santé, la CMU (couverture maladie universelle) sera étendue à plusieurs millions de personnes pour qu'elles bénéficient d'une complémentaire santé.
L'Elysée promet aussi de développer l'insertion par l'activité économique. Chantiers d'insertion, territoires zéro chômeurs, Travail alternatif payé à la journée (Tapaj)... L'ambition est d'étendre ces dispositifs à 100.000 bénéficiaires supplémentaires d'ici 2022 (140.000 aujourd'hui).
"Quand vous investissez dans le social, il est normal d'attendre en retour une responsabilisation des personnes accompagnées. Ceux qui ne suivront pas les parcours d'emploi, les formations, ceux-là bien sûr seront sanctionnés", souligne M. Griveaux dans 20 Minutes.
En termes d'objectifs, "on a un peu moins de 2 millions de personnes au RSA, 3 millions d'enfants sous le seuil de pauvreté et quasiment 9 millions de pauvres au total. Si on arrive à faire baisser tout ça, on aura réussi", estime-t-il.
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