Il est le premier à avoir ouvert un espace de coworking ("travailler ensemble", en français) à Rouen (Seine-Maritime). Depuis 2013, Franck Dubois est à la tête de la Maison bleue, installée en plein centre piéton : "Nous nous sommes développés au-delà de nos espérances alors que d'autres lieux ont ouvert depuis mais nous correspondons à une vraie demande sur le marché".
Un marché très développé
Son lieu se veut convivial, par rapport à d'autres espaces bien plus vastes qui se sont installés plus récemment. Julie Lapaire, webmaster éditorial, a choisi cet espace pour avoir "des contacts professionnels". "C'est important car on a la sensation de travailler en équipe et je peux demander des conseils aux autres coworkers", poursuit l'ancienne Parisienne qui a choisi de s'installer à Rouen.
C'est ce lien entre les travailleurs indépendants que veulent mettre en avant ces lieux. "Définir un café comme un lieu de coworking n'a pas de sens", dénonce Pascal Givon, co-fondateur de Now coworking qui s'est développé depuis dans d'autres villes en France. Avec ses 1200 m² de surface, Now "offre une communauté très grande pour les coworkers" et se distingue par ses services et ses animations. "Nous en proposons une par jour", ajoute Pascal Givon.
Mais le marché s'est tellement développé en cinq ans dans l'agglomération de Rouen qu'il atteint ses limites. "Nous avons plus de coworking par habitant qu'en Ile-de-France avec un taux supérieur à la moyenne nationale", pointe du doigt Florian Chambolle responsable de communication de L'usine. Pour continuer d'exister, il devient nécessaire pour ces espaces de se diversifier. "Nous proposons désormais de la domiciliation d'entreprise, des formations pour les personnes extérieures et même la livraison de colis pour les travailleurs avec certains transporteurs", détaille Florian Chambolle.
Diversifier les publics
Le public qui fréquente ces espaces est aussi en train de se diversifier. Si les travailleurs indépendants restent majoritaires, les jeunes se dirigent aussi vers le coworking. "Nous avons des groupes d'étudiants qui prennent des packs d'heures pour venir réviser au calme et à plusieurs", note Florian Chambolle.
D'autres deviennent en quelque sorte des habitués des lieux qui en font leur "deuxième maison". Stéphane Wistrand, architecte perspectiviste, se rend ainsi à la Maison bleue où il a pu installer ses ordinateurs pour réaliser son travail. "Socialement, c'est bien de ne pas rester tout seul chez soi", affirme le jeune travailleur.
Malgré ce marché tendu, la concurrence ne fait "pas peur" à Franck Dubois. "Il y en a pour tout le monde, des espaces plus petits peuvent répondre à une demande de spécialisation quand nous, nous devons être généraliste", ajoute Pascal Givon. Il n'exclut d'ailleurs pas d'ouvrir un autre site en Seine-Maritime dans les prochaines années. "Mais nous nous concentrons pour le moment sur le développement de nos autres espaces en France."
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