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Affaire Benalla: la polémique fait rage pour la reprise des travaux du Sénat

La commission d'enquête sénatoriale sur l'affaire Benalla a repris mercredi ses travaux en pleine polémique sur l'audition à venir de l'ex-chargé de mission d'Emmanuel Macron obtenue au terme d'un bras de fer entre le Sénat et l'intéressé.

Affaire Benalla: la polémique fait rage pour la reprise des travaux du Sénat
Alexandre Benalla à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle lors de l'arrivée des Bleus, le 16 juillet 2018 - Thomas SAMSON [AFP/Archives]

Cette affaire éclabousse le chef de l'Etat qui a réfuté toute volonté de couvrir son ancien proche collaborateur, mis en examen pour des violences contre un manifestant le 1er mai à Paris.

"Personne n'est dupe" de l'"instrumentalisation" politique de l'affaire Benalla depuis cet été, a affirmé mercredi la garde des Sceaux Nicole Belloubet. Egalement offensif, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux s'en est de nouveau pris au président de la commission, issu de l'opposition LR, Philippe Bas, jugeant qu'il "en fait une ambition politique personnelle".

"M. Benalla est convoqué, il a des propos offensants. (...) Je ne laisserai pas insulter l'institution qu'est le Sénat. Cette commission est totalement souveraine, c'est elle qui écoutera, entendra et décidera", a rétorqué le président LR du Sénat Gérard Larcher sur LCI.

"Nous poursuivons nos auditions pour tenter de lever des contradictions" et "établir le fonctionnement" des différents services de l'Etat, a déclaré Philippe Bas à l'ouverture des travaux.

Placide, il n'a pas non plus commenté l'attaque d'Alexandre Benalla qui a fini par accepter mardi soir de se rendre à une future convocation du Sénat, a priori prévue pour le 19 septembre, au terme d'une journée de bras de fer lors de laquelle il a qualifié M. Bas de "petit marquis".

M. Benalla a annoncé mardi soir qu'il était "contraint" de se rendre devant la commission sénatoriale, pour éviter des "poursuites judiciaires", dans un communiqué transmis à l'AFP.

Un refus de se présenter est punissable de deux ans d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende.

La garde des Sceaux avait déjà alimenté la polémique mardi, relevant qu'"il ne peut pas y avoir d'interférences" entre une commission d'enquête et une information judiciaire, s'attirant les foudres de M. Bas. "J'ignorais que [Mme Belloubet] était le conseil juridique de monsieur Benalla", avait-il ironisé.

"Rôle exact"

En attendant M. Benalla, la commission a entendu mercredi matin le chef de cabinet du président, François-Xavier Lauch.

Ce dernier a estimé que M. Benalla, filmé le 1er mai en train de frapper un manifestant, avait eu "un comportement individuel fautif" et qu'il avait "à l'évidence agi en dehors de ses fonctions à la présidence de la République". "Je peux vous dire qu'en voyant cette vidéo, j'ai été choqué", a-t-il dit.

"J'ai entendu parler de milice" à l'Elysée. "Ce n'est absolument pas le cas", a cependant assuré l'ex-supérieur hiérarchique de M. Benalla.

Insistant à plusieurs reprises sur le fait qu'il était en voyage préparatoire en Nouvelle-Calédonie au moment des faits, M. Lauch a également souligné que "M. Benalla n'a pas exercé de mission de police" dans le cadre de ses fonctions à l'Elysée.

Mercredi, la commission doit également auditionner le commandant militaire de l'Elysée, le général Bio-Farina qui a déjà été auditionné en juillet par la défunte commission d'enquête de l'Assemblée nationale.

M. Benalla était "une sorte de facilitateur de la sécurité", selon le commandant militaire, sans en être "en charge". "Il ne pouvait pas intervenir dans les processus de sécurité", avait-il alors martelé.

Troisième et dernière audition au programme: celle de Maxence Creusat, commissaire de police à la direction de l'ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris. Il a été mis en examen notamment pour "violation du secret professionnel".

La Commission cherche à déterminer si M. Benalla n'a pas en fait rempli une fonction de protection personnelle du chef de l'Etat, ce qui "apparaît vraisemblable", alors que cette tâche sensible incombe à des unités d'élite de la police et de la gendarmerie.

Ce responsable de la police "a été en contact avec M. Benalla bien avant le 1er mai et après le 1er mai", a relevé M. Bas. Il est donc à même de "savoir exactement ce qu'il faisait dans l'appareil d'Etat et s'il y a eu confusion entre la présidence de la République (...) et le fonctionnement de l'administration".

Après l'éclatement de l'affaire Benalla, Emmanuel Macron a engagé une réforme de l'organisation de l'Elysée, son entourage reconnaissant des "dysfonctionnements".

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