La planète football attendait de ce match de prestige à Elche (sud-est) qu'il serve de fabuleuse vitrine à la campagne de Modric pour le Ballon d'or: le petit milieu madrilène, déjà sacré meilleur joueur de la saison par l'UEFA et meilleur joueur du Mondial russe, où il a emmené les "Vatreni" en finale, fait figure de favori pour mettre fin à l'hégémonie du duopole Ronaldo-Messi sur la plus prestigieuse distinction individuelle du ballon rond.
Mais il a tourné à la démonstration adverse et ce sont ses propres coéquipiers du Real Madrid, dont six joueurs constituaient l'ossature de cette Roja du renouveau, qui lui ont fait de l'ombre.
Car "Lukita", également finaliste du trophée Fifa de l'année aux côtés de Cristiano Ronaldo et Mohamed Salah, a été transparent dans ce match de la ligue A. Si ce n'est une ouverture lumineuse dans le dos de la défense espagnole qui aurait pu amener à l'ouverture du score par Perisic (17e). C'est tout.
Les hommes de Luis Enrique, après avoir connu un premier quart d'heure difficile, ont fait parler les automatismes de leurs madrilènes et le jeu de possession et de passes typique du Barça, dont Sergio Busquets était le seul représentant sur le terrain mais que l'ex-entraîneur Blaugrana a réussi à insuffler en très peu de temps.
Se montrer
C'est sur une action 100% madrilène que la Roja a trouvé la faille: à la réception d'une longue transversale du capitaine du Real Sergio Ramos, Carvajal contrôlé et centré de l'extérieur du pied droit pour la tête de Saul Niguez (Atlético Madrid), qui marque d'une tête piquée aux six mètres (1-0, 24).
Auteur d'un excellent match sur son côté droit, un autre joueur du Real, Marco Asensio, profite ensuite d'une passe ratée plein axe pour déclencher une frappe puissante du gauche (2-0, 33). Le même Asensio ne laisse pas les finalistes malheureux du Mondial reprendre leurs esprits: bien décalé par l'excellent Ceballos, il rentre dans l'axe pour décocher un ballon enroulé qui s'écrase sur la transversale de Kalinic et rebondit sur le dos du gardien croate (3-0, 35).
Les Espagnols, qui avaient gagné leur premier match de Ligue des nations 2-1 face à l'Angleterre, sont revenus des vestiaires avec les mêmes intentions. L'inévitable Asensio lance en profondeur Rodrigo Moreno, titulaire en pointe, qui place le ballon entre les jambes de Kalinic (4-0, 49).
Complètement dépassés et avec seulement six joueurs qui avaient participé à la finale face à la France sur le terrain, les Croates n'ont jamais pu combler l'écart. Au contraire, avec un nouveau but sur corner (frappé par Asensio) de Sergio Ramos (5-0, 57) et une réalisation d'Isco, encore un Madrilène servi par... Asensio (6-0, 70), les Croates ont fini le match groggy.
Sauf peut-être Modric qui, quand tous ses coéquipiers semblaient abattus, est revenu montrer l'exemple en défense. Montrer, ou se montrer. C'était peut-être là le principal enjeu.
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