Rentrée mouvementée lundi 10 septembre 2018 à l'université de Caen (Calvados). Une partie des enseignants de l'UFR Humanité Sciences sociales, unité qui comprend neuf disciplines dont la sociologie, les lettres, l'histoire ou encore les sciences de l'éducation, étaient en grève.
"Il manque un grand nombre de personnels, aussi bien administratif pour gérer les inscriptions des étudiants, qu'enseignant pour donner des cours, présente Alain Hugon, professeur d'histoire et gréviste. De ce fait, on a de plus en plus recours à des vacataires - des chargés de cours payés à l'heure - à la place de poste de titulaires, donc de personnes plus expérimentées."
Près de la moitié des cours sans titulaire ou en heure sup
Dans le détail, seules 25 139 heures de cours de l'UFR sont assurées aujourd'hui par des titulaires tandis que 18 594 reviennent aux vacataires ou sont effectuées en heures supplémentaires. Pour combler cet écart, les grévistes estiment qu'il manque 94 postes. Ils réclament donc la fin du gel des postes mais surtout une véritable politique de l'emploi.
"Impossible", répond Marc Zabalia, vice-président de l'Université, qui rappelle que "cet UFR a créé 5000 heures de cours supplémentaires. On ne peut pas recruter le nombre de postes suffisants pour une telle offre de formation."
S'il reconnaît que le département compte actuellement 249 vacataires contre 127 enseignants titulaires, il rappelle la diversité de leur profil et de leur usage et explique que "l'enjeu n'est pas de réduire le nombre de vacataires. D'autant plus que, depuis plusieurs années, l'UFR HSS est l'un de ceux qui obtiennent le plus de publications de poste, soit quatre ou cinq par an."
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