C'est à Saint-Pierre-lès-Elbeuf (Seine-Maritime) le dimanche 3 septembre 2017 que des policiers en patrouille voient le prévenu, âgé de 27 ans, donner un coup de poing à un individu qui tombe à terre sous le choc et est pris de convulsions. Ils interviennent aussitôt et constatent les plaies de la victime, passablement sonnée. Le prévenu est interpellé et entendu après avoir subi le test de l'éthylomètre qui s'avère positif. Entre-temps, les pompiers prennent en charge la victime et le dirigent vers l'hôpital.
Les explications données par le prévenu paraissent assez confuses. Il affirme que, ayant entendu les éclats de voix d'une dispute en bas de chez lui, il est arrivé sur les lieux quand un individu agressif s'est avancé vers lui pour lui asséner un coup de poing. Il dit alors avoir logiquement répliqué à cette agression qu'il estimait gratuite.
Il inverse les rôles
Un témoin de la scène, entendu par les policiers, affirme que la victime ne montrait aucune agressivité lorsqu'elle s'est approchée du prévenu, et qu'elle ne l'a pas frappé. Cette version est contredite par le mis en cause qui déclare à la barre qu'elle lui "a mal parlé", laissant entendre qu'il se trouvait en état de légitime défense. L'examen médical que subit la victime fait état de plusieurs hématomes et plaies diverses au visage, lui octroyant dix jours d'incapacité temporaire de travail. Pour la partie civile, "le traumatisme est avéré pour la victime", tandis que le procureur de la République affirme que le motif de légitime défense "ne peut être invoqué". Le casier judiciaire vierge du prévenu joue en sa faveur et le tribunal correctionnel de Rouen (Seine-Maritime) le condamne, jeudi 6 septembre 2018 à une peine de six mois de prison entièrement assortis du sursis.
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