Pour l'heure, la préfecture comme le parquet de Lyon, qui a ouvert une enquête confiée à la police judiciaire, ne privilégient aucune piste. Le parquet antiterroriste de Paris a été informé mais ne s'est pas saisi de l'affaire à ce stade.
Le suspect n'a aucun antécédent judiciaire mais est atteint de troubles psychiatriques, selon une source proche du dossier. Il n'a pas été signalé pour radicalisation.
Au volant d'une Mercedes grise, il a d'abord été repéré vers 10H30 sur l'autoroute A43, entre Lyon et Chambéry, tandis qu'il roulait à contre-sens. Il est alors pris en chasse par des agents de la CRS autoroutière et un hélicoptère de la gendarmerie pour refus d'obtempérer.
Selon une source proche de l'enquête, la voiture qu'il conduisait est immatriculée au Luxembourg.
Arrivé au niveau de l'aéroport d'aviation d'affaires de Bron, à l'est de Lyon, il a forcé "les barrières" de sécurité, a précisé la préfecture, avant de reprendre une autoroute desservant l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry. Toujours poursuivi par les forces de l'ordre, il a franchi deux portes vitrées situées sur la gauche de l'entrée principale des voyageurs du Terminal 1, se retrouvant face à des avions.
À toute vitesse dans un champ
Un journaliste de l'AFP, présent dans un avion arrêté alors en pleine piste de décollage, a vu des véhicules de police se diriger vers la voiture.
Sur une vidéo spectaculaire prise par un voyageur, on la voit traverser à toute vitesse un champ, sautant un talus, avant de prendre l'une des pistes de l'aéroport. Un véhicule de police parvient alors à le stopper. Mais le conducteur descend et s'enfuit en courant avant d'être finalement rattrapé par des forces de l'ordre convergeant en nombre, certains à pied, d'autres en voitures.
Le préfet du Rhône délégué à la sécurité, Étienne Stoskopf, et le procureur de la République à Lyon, Marc Cimamonti, se sont rendus sur place, de même que la police scientifique.
Le trafic du 3e aéroport français a été totalement interrompu. Une cinquantaine de vols étaient annulés et les passagers du Terminal 2, bloqués en zone d'embarquement, invités à sortir de la zone, ce qui présageait d'une reprise tardive des vols.
Parmi les voyageurs, c'était l'incompréhension. Sur Twitter, l'aéroport se bornant à indiquer que "suite à un incident, le trafic est interrompu jusqu'à nouvel ordre". Selon la direction, il devrait reprendre vers 18H00.
"Alors qu'on attendait sur le tarmac l'autorisation de décoller, le pilote nous a avertis qu'il y avait un +incident majeur et que l'aéroport était fermé. Il nous a été dit qu'il fallait qu'on reste à bord de l'avion par mesure de sécurité+", a témoigné auprès de l'AFP Martial Lévêque , 59 ans, en partance pour Rennes. Les passagers de son vol sont restés 01H30 dans leur avion avant d'en descendre.
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