Pour l'heure, la préfecture comme le parquet de Lyon, qui a ouvert une enquête, ne privilégient aucune piste. Le parquet antiterroriste de Paris a été informé mais ne s'est pas saisi de l'affaire à ce stade.
Le conducteur, au volant d'une Mercedes grise, a d'abord été repéré vers 10H30 sur l'autoroute A43, entre Lyon et Chambéry, tandis qu'il roulait à contre-sens. Il est alors pris en chasse par des agents de la CRS autoroutière et un hélicoptère de la gendarmerie, rapporte la préfecture.
Selon une source proche de l'enquête, il était poursuivi alors pour "refus d'obtempérer".
Arrivé au niveau de l'aéroport d'aviation d'affaires de Bron, à l'est de Lyon, il en force "les barrières" de sécurité, précise la préfecture.
Le conducteur reprend ensuite une autoroute desservant l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry. Toujours poursuivi par les forces de l'ordre, il franchit deux portes vitrées situées sur la gauche de l'entrée principale des voyageurs du Terminal 1, se retrouvant face à des avions. Parcourant à toute vitesse les pistes, sa voiture sera "maîtrisée" par les forces de l'ordre dans un champ, à proximité du tarmac.
Un journaliste de l'AFP, présent dans un avion arrêté alors en pleine piste de décollage, a vu des véhicules de police se diriger vers la voiture, le pilote précisant qu'un hélicoptère survolait la zone pour expliquer le report du décollage.
Sur une vidéo spectaculaire prise par un voyageur, on voit la voiture traverser à toute vitesse un champ, sautant à un moment un talus, avant de prendre une des pistes de l'aéroport. Un véhicule de police parvient alors à le stopper. Mais son passager descend et s'enfuit en courant avant d'être finalement rattrapé par des forces de l'ordre convergeant en nombre, certains à pied, d'autres en voitures.
Le trafic aérien du 3e aéroport français était en conséquence totalement interrompu. Certains vols étaient déjà annulés et les passagers du Terminal 2 bloqués en zone d'embarquement étaient invités à sortir de la zone, ce qui présageait d'une reprise tardive des vols.
Parmi les voyageurs, c'était l'incompréhension. Sur Twitter, l'aéroport se bornait à indiquer que "suite à un incident, le trafic est interrompu jusqu'à nouvel ordre".
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