Samedi, les avions de chasse russes avaient mené les frappes les "plus intenses" en un mois contre cette province, tuant au moins neuf civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Ces bombardements interviennent après l'échec, vendredi, d'un sommet tripartite entre la Russie et l'Iran d'un côté qui soutiennent le régime de Bachar al-Assad, et la Turquie, marraine des rebelles, pour tenter d'éviter un assaut des forces de Bachar al-Assad sur Idleb.
Dimanche, "des hélicoptères du régime ont lâché plus de 60 barils d'explosifs sur la localité de Hbit et ses environs, dans le sud de la province, tuant au moins deux enfants", a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Six autres personnes ont été blessées.
En parallèle, d'après la même source, "plus de dix raids" ont été effectués par l'aviation russe sur la ville de Latamné, dans le nord-ouest de (la province de) Hama", zone adjacente à Idleb et qui est contrôlée également par des rebelles et des jihadistes.
Ces frappes ont visé un hôpital, désormais inopérant. Une autre infrastructure hospitalière, près de la localité de Hass, située dans le secteur sud d'Idleb, avait déjà été sévèrement endommagée samedi par un raid aérien.
Les bombardements ont baissé en intensité à partir de dimanche en fin d'après-midi, a indiqué l'OSDH.
La peur reste toutefois "immense" parmi les habitants et le personnel médical, a affirmé à l'AFP à Genève le chef des services de santé de la province, Munzer Al-Khalil, disant craindre "la crise la plus catastrophique de (la) guerre" en Syrie, où plus de 350.000 personnes ont péri en sept ans de conflit.
Depuis jeudi, des centaines de familles ont fui leurs foyers dans les secteurs bombardés par le régime et la Russie.
Quelque trois millions de personnes, dont la moitié sont des déplacés d'autres régions de Syrie affectées par de violents combats, vivent dans la province d'Idleb et les poches insurgées des provinces voisines de Hama, Alep ou Lattaquié, selon l'ONU.
Idleb est contrôlée en majeure partie par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), issu de l'ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie, mais d'autres groupes rebelles y sont également présents.
Les Nations unies disent craindre une nouvelle "catastrophe humanitaire" et le déplacement de 800.000 personnes en cas d'assaut du régime.
la guerre en Syrie a débuté en 2011 après la répression sanglante par le régime Assad de manifestations pacifiques réclamant des réformes démocratiques dans la foulée du Printemps arabe.
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