Le ministre de l'Intérieur de l'Etat régional où le drame s'est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche, la Saxe-Anhalt, Holger Stahlknecht, a invité la population locale à rester "pondérée".
"La mort tragique du jeune homme" de nationalité allemande "me touche beaucoup et je regrette profondément ce qui s'est produit", a déclaré le ministre, membre du parti de centre-droit de la chancelière Angela Merkel (CDU), à l'agence de presse allemande DPA.
Mais il a promis que l'Etat de droit mettrait tout en œuvre pour faire la lumière sur cette affaire.
La responsable des question d'intégration en Saxe-Anhalt, a elle aussi appelé les habitants au calme.
"La violence doit toujours et partout être condamnée. L'heure est au deuil et au recueillement", a écrit Susi Möbbeck sur Twitter.
Les deux Afghans ont été interpellés en raison d'un "soupçon d'homicide" dans cette affaire survenue dans la ville de Köthen, ont indiqué dans un communiqué commun la police et le parquet locaux.
Aucune précision n'a été donnée dans l'immédiat.
Mais selon plusieurs médias, notamment le quotidien Die Welt et la chaîne de télévision publique locale MDR, le jeune Allemand de 22 ans est décédé d'une hémorragie cérébrale à la suite d'une violente dispute entre lui et un deuxième homme qui l'accompagnait, d'une part, et les deux Afghans.
Selon ces médias, une première altercation avait déjà commencé tard dans la soirée près d'un terrain de jeu entre une femme enceinte et trois Afghans se disputant la paternité de l'enfant à naître.
La future victime allemande et un deuxième homme s'en sont alors mêlés et une violente bagarre s'en serait suivie, selon ces médias. Dimanche, de nombreux habitants sont venus déposer des gerbes de fleurs et allumer des bougies sur les lieux du drame.
Un responsable de l'Eglise luthérienne locale, Lothar Scholz, s'est inquiété des conséquences possibles. "Je ne peux qu'espérer et appeler à ce que la violence ne réponde pas à la violence"n a-t-il dit.
Et un dirigeant politique local, Uwe Schulze, a reconnu que la concomitance de Köthen et de Chemnitz "est mauvaise pour nous".
Il y a tout juste deux semaines un Allemand de 35 ans avait été tué de plusieurs coups de couteau à Chemnitz, également dans l'ex-RDA, un meurtre que la police soupçonne plusieurs demandeurs d'asile irakiens et syrien d'avoir commis.
L'extrême droite allemande s'est saisie de cet homicide pour organiser plusieurs manifestations dans la ville visant à dénoncer la hausse de l'insécurité dont seraient responsables les migrants et, au-delà, la politique migratoire de la chancelière Angela Merkel jugée pas assez ferme.
Cette mobilisation, marquée par des violences lors de plusieurs des rassemblements, a ébranlé le pays et provoqué une nouvelle crise politique au sein du gouvernement allemand sur l'immigration.
Elle oppose la chancelière de centre-droit à son ministre de l'intérieur, président du parti très conservateur CSU, qui a pris le parti des manifestants d'extrême droite de Chemnitz alors qu'Angela Merkel a dénoncé la "haine" qu'ils véhiculaient.
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