Près d'un millier d'événements étaient organisés dans une centaine de pays, dans le cadre de l'appel baptisé "Rise for climate" ("Debout pour le climat").
Après des manifestations qui ont donné lieu à une faible participation en Asie, des rassemblements ont lieu en Europe, notamment à Paris et Bruxelles, puis devaient se tenir aux Etats-Unis avec San Francisco en point d'orgue.
"Les événements climatiques extrêmes menacent nos enfants. La seule façon de protéger notre avenir c'est une action pour le climat ambitieuse, et maintenant", a plaidé sur Twitter le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
En France, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue, une mobilisation jamais vue pour l'environnement, l'ONG 350.org revendiquant 115.000 participants, dont 50.000 à Paris, où la préfecture de police a comptabilisé 18.500 personnes.
Ces marches répondaient aussi à un appel lancé sur les réseaux sociaux par un jeune homme de 27 ans, après la démission du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, qui s'était plaint d'un manque de soutien populaire pour l'environnement.
"plus grande journée"
"C'est la plus grande journée d'action pour le climat en France, la preuve que les citoyens sont prêts à demander des comptes", a commenté à l'AFP Clémence Dubois, responsable des campagnes de 350.org en France.
"Je vais être papa en décembre, je veux qu'il ait une planète vivable", a expliqué l'initiateur de cette marche, Maxime Lelong.
700 scientifiques français ont lancé ce samedi un appel aux dirigeants, publié par le journal Libération, pour qu'ils passent "de l'incantation aux actes pour enfin se diriger vers une société sans carbone".
A Bruxelles, un rassemblement devant le Parlement européen a réuni 1.300 personnes selon la police, à l'appel de Greenpeace et de la Coalition Climat, collectif d'associations et d'ONG de la société civile.
"L'idée était d'interpeller les élus et les gouvernements à partir de la capitale européenne. Il y a beaucoup de lobbies ici", a déclaré à l'AFP Kim Le Quang, un professeur participant au rassemblement.
Entre 10.000 (selon la police) et 15.000 personnes (d'après les organisateurs) ont manifesté à Copenhague. "Nous voulons que le Danemark atteigne la neutralité carbone en CO2 en 2040", a indiqué à l'agence Ritzau Sarah Hellebek, porte-parole de la manifestation.
En Suède plus d'une centaine de personnes, dont la vice premier-ministre, la Verte Isabella Lövin, ont marché à Stockholm.
En Asie, c'est à Manille que la mobilisation a été la plus forte, avec 800 manifestants. L'un d'eux, habillé en dinosaure, tenait une pancarte "Go Fossil-free" (finissons-en avec les énergies fossiles").
Cette journée d'action doit culminer avec une grande manifestation à San Francisco, où se tiendra à partir du 12 septembre le Sommet mondial des villes et entreprises pour le climat, organisé par le gouverneur de Californie en réponse à la politique anti-écologique de Trump.
A Bangkok, près de 200 manifestants se sont réunis devant le siège régional de l'ONU où est organisée jusqu'à dimanche une réunion de préparation du prochain sommet sur le climat, dit COP24, prévu en Pologne dans trois mois.
Certains ont dénoncé l'arrêt de la contribution des Etats-Unis décidée par Donald Trump, un manifestant portant un masque du président américain.
"Nous condamnons le président Trump qui s'est retiré des accords de Paris", a déclaré Lidy Nacpil, représentante de l'Asian People's movement in Debt and Developpement, mouvement asiatique réclamant plus d'implication des pays riches.
Rôle de sape de Washington
Des participants à cette réunion préparatoire de Bangkok ont également dénoncé samedi le rôle de sape joué selon eux par les Etats-Unis.
"Les Etats-Unis ne sont plus dans le jeu, mais c'est toujours eux qui imposent les règles", a dénoncé un négociateur.
En Australie, les organisateurs ont fait entrer dans le port de Sydney, face à son emblématique opéra, un bateau portant la bannière "Rise for climate".
Et des centaines de manifestants se sont réunis devant les bureaux du Premier ministre Scott Morrison en l'appelant à "sortir le charbon de la politique".
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