De Melbourne à Manille, en passant par Bangkok, où se tient une réunion de préparation de la COP24, les rassemblements ont débuté en Asie, et devaient ensuite démarrer en Europe, de Paris à Bruxelles, puis aux Etats-Unis.
Ce mouvement, baptisé "Rise for climate" ("Debout pour le climat"), est organisé à travers une centaine de pays, mais en Asie la mobilisation était faible samedi matin.
C'est à Manille que la mobilisation a été la plus forte, avec 800 manifestants. L'un d'eux, habillé en dinosaure, tenait une pancarte "Go Fossil-free" (finissons-en avec les énergies fossiles"). Les Philippines sont en effet très dépendantes des centrales à charbon.
Cette journée d'action est censée culminer avec une grande manifestation à San Francisco, où se tiendra à partir du 12 septembre le Sommet mondial des villes et entreprises pour le climat, organisé par le gouverneur de Californie en réponse à la politique anti-écologique de Trump.
A Bangkok, près de 200 manifestants se sont réunis devant le siège régional de l'ONU où est organisée jusqu'à dimanche une réunion de préparation du prochain sommet sur le climat, dit COP24, prévu en Pologne dans trois mois.
Certains dénonçaient l'arrêt de la contribution des Etats-Unis décidée par Donald Trump, un manifestant portant un masque du président américain.
"Nous condamnons le président Trump qui s'est retiré des accords de Paris", a dénoncé parmi les manifestants à Bangkok Lidy Nacpil, représentante de l'Asian People's movement in Debt and Developpement, un mouvement asiatique réclamant plus d'implication des pays riches, notamment de Washington.
"Les Etats-Unis sont une grande part du problème du changement climatique, alors ils doivent faire partie de la solution", a-t-elle réclamé.
Rôle de sape de Washington
Des participants à cette réunion préparatoire de Bangkok ont dénoncé samedi le rôle de sape joué par les Etats-Unis.
"Les Etats-Unis ne sont plus dans le jeu, mais c'est toujours eux qui imposent les règles", a critiqué un négociateur de premier plan, pointant du doigt une délégation américaine venue pour "empoisonner" les débats.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans un premier temps côté américain.
De Manille à Bangkok, les manifestants dénonçaient aussi la poursuite de l'usage des centrales à charbon.
Dans une capitale thaïlandaise confrontée en début d'année à un pic de pollution du niveau de ceux de New Delhi et Pékin, plusieurs dizaines de pêcheurs thaïlandais sont venus dénoncer la menace du réchauffement climatique sur les réserves de poissons, apportant des crabes et crevettes devant le siège de l'ONU.
"Je suis venue ici aujourd'hui pour demander au gouvernement de mettre le problème de l'érosion côtière sur son agenda", explique une pêcheuse, Aree Kongklad, interrogée par l'AFP. La mangrove où elle pêche habituellement des crabes recule sous l'effet de l'érosion.
Les manifestants dénonçent plus globalement les lenteurs à Bangkok des négociations sur la mise en oeuvre du pacte de 2015.
En Australie, les organisateurs ont fait entrer dans le port de Sydney, face à son emblématique opéra, un bateau portant la bannière "Rise for climate".
Des centaines de manifestants se sont réunis devant les bureaux du Premier ministre Scott Morrison en l'appelant à "sortir le charbon de la politique".
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