"Je vais leur répondre", a-t-elle affirmé, interrogée par l'AFP, sans toutefois préciser si elle se rendrait ou non à la convocation des magistrats et sous quelle forme elle donnerait cette réponse. Avec les juges, "le pire est toujours sûr", a seulement dit la présidente du RN.
Le 30 juin 2017, Marine Le Pen, mise en examen par les juges du pôle financier, n'avait pas voulu répondre aux juges et s'était contentée d'une déclaration.
"C'est fait pour" perturber la campagne des élections européennes organisées en mai, a estimé la finaliste de la présidentielle de 2017 au sujet de cette nouvelle convocation dont elle n'a pas précisé la date.
Quand les juges ont saisi au RN deux millions d'aide publique, dans le cadre de cette affaire, "ils ont dit à la face du monde qu'ils n'instruisaient pas à charge et à décharge mais exclusivement à charge", a-t-elle déploré. Les juges "considèrent avant même que l'instruction soit terminée que nous (sommes) coupables", a ajouté la présidente du RN.
Les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Claire Thépaut, qui enquêtent sur cette affaire, dont le préjudice estimé par le Parlement européen est de 7 millions d'euros pour la période 2009-2017, ont justifié cette saisie de deux millions d'euros par l'endettement du parti.
Mercredi, un ancien personnage-clé de l'organisation du FN au Parlement européen, Charles Van Houtte, a été mis en examen mercredi pour "complicité de détournements de fonds publics" dans le cadre de l'enquête.
Outre le FN devenu Rassemblement national (RN), sa présidente Marine Le Pen, son compagnon Louis Aliot et Nicolas Bay - dont le nom circule pour conduire la liste du RN aux élections européennes de 2019 - sont poursuivis pour "abus de confiance" ou "complicité d'abus de confiance", délits passibles de 3 ans de prison et de 375.000 euros d'amende.
Jusqu'à début juillet, quatorze autres mises en examen avaient été déjà ordonnées par la magistrate et son collègue Renaud Van Ruymbeke, cosaisis depuis décembre 2016 d'une information judiciaire ouverte pour "abus de confiance" et "escroquerie en bande organisée".
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