La vie du couple que forme le prévenu avec la victime aura duré à peine deux ans. Les choses se dégradent vite lorsque la victime fait part à son compagnon de sa frustration de le voir si peu participer aux charges du foyer, allant jusqu'à le soupçonner de vouloir profiter de ses largesses pour éponger ses dettes. Elle évoque alors son souhait de le voir quitter le domicile de Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime). Il ne souhaite pas cette rupture et tergiverse au cours de plusieurs vaines discussions. La victime décide de partir quelques jours dans une autre région, espérant qu'à son retour, il sera parti. Les proches du prévenu le persuadent finalement de quitter les lieux mais c'est là que le harcèlement débute.
Il revient sonner chez son ex-compagne et va même jusqu'à fouiller dans ses poubelles. Alors qu'elle est en vacances, il se renseigne auprès d'amis communs pour connaître son adresse. Elle affirme l'avoir croisé sur son lieu de villégiature.
De plus en plus pressant
Des amis de la victime le voient prendre des photos de son amour perdu, jusqu'à son lieu de travail. Elle retrouve un jour son portail vandalisé, sa voiture dégradée, ainsi que celle de son fils. À la barre, il nie être l'auteur des faits. Excédée et apeurée, elle installe des caméras autour de sa résidence, qui filment la présence du prévenu à plusieurs reprises. Elle dépose plainte pour harcèlement le mercredi 7 mars 2018. Son médecin diagnostique un trouble majeur de l'anxiété. Pour la partie civile, "l'atteinte psychologique est manifeste". Le procureur de la République estime que beaucoup d'éléments "alimentent un sentiment de revanche". La défense du prévenu retient que "c'est un homme blessé mais sûrement pas menaçant". Après délibération, le Tribunal relaxe le prévenu des faits de dégradations mais le condamne pour le surplus à une peine de quatre mois de prison entièrement assortis du sursis.
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