C'est un projet qui trottait dans la tête de son fondateur depuis son ouverture, il y a cinq ans. Lundi 3 septembre 2018, le musée Overlord, à Colleville-sur-Mer (Calvados) a entamé sa mue. Après des travaux de terrassement réalisés cet été, le bâtiment s'apprête à gagner 760 m2. Une extension qui lui permettra d'accueillir l'ensemble de la collection de Nicolas Leloup. "Aujourd'hui, seulement 60 % des objets sont exposés faute de place, précise-t-il.
Fréquentation. En 2017, le musée a vu défiler 134 000 visiteurs. Pour 2018, les équipes tablent sur 150 000 à 160 000 personnes.
Aviation, pédagogie et hommage aux vétérans
Nous aurons d'abord une salle d'exposition qui va traiter du rôle de l'aviation dans la bataille de Normandie, un sujet que l'on n'aborde pas encore aujourd'hui", présente le président du musée. À travers diverses pièces, mais aussi par l'histoire de deux pilotes - un Américain et un Allemand - tombés pendant les combats, les événements qui se sont déroulés en 1944 dans le ciel de la région seront donc présentés.
L'extension permettra de créer notamment un espace d'exposition, une galerie de portrait et une salle pédagogique. - Marie-Charlotte Nouvellon
"Nous allons également agrandir la boutique et l'espace d'accueil, et surtout aménager une salle pédagogique pour mieux recevoir les groupes, en particulier les scolaires." Autres nouveautés, un couloir consacré "aux héros anonymes", dans lequel une galerie de portraits de vétérans, réalisés par le photographe Ian Patrick, sera aménagée.
Humaniser l'Histoire
S'il se transforme, le musée Overlord conserve donc bien son état d'esprit : "humaniser cette histoire pour que les visiteurs se rendent compte de ce que ces soldats ont vécu." Déjà, les objets et véhicules sont ici mis en scène à l'échelle humaine, dans des reconstitutions avec mannequins.
Avec les travaux d'agrandissement, un volet numérique devrait venir renforcer cet aspect réaliste. "Nous réfléchissons à installer un système de mapping, qui permettrait de projeter sur les murs des scènes du Débarquement sur Omaha Beach", détaille Nicolas Leloup. En plus de cadre toujours plus immersif, des bornes interactives pourraient également compléter la muséographie existante.
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