La victime se présente au commissariat de police de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) le 30 avril 2018 pour dénoncer les violences dont elle fait l'objet de la part de son conjoint de 28 ans. Depuis leur union en octobre 2015, elle raconte leurs disputes au quotidien et surtout, les reproches qu'il lui adresse pour ne pas être assez rapide à avoir un enfant. Elle-même souhaite cet enfant mais son état de santé fragilise tout espoir de grossesse. Le jour des faits, il s'énerve une fois de plus, casse une chaise dans la cuisine et la lui jette au corps.
Puis il la bouscule et lui porte des coups au ventre et aux genoux. Ce dernier épisode la décide à déposer plainte après avoir changé la serrure de la porte de leur domicile. "Ce n'était pas volontaire", dit-il à la barre du tribunal correctionnel de Rouen, lundi 3 septembre 2018.
Pas la première fois
Le comportement violent et agressif du prévenu a déjà poussé la victime à vouloir divorcer mais cela n'a fait qu'attiser la violence du mis en cause. Six mains courantes ont ainsi déjà été déposées. Sentant la situation qui s'aggrave, le prévenu se présente de lui-même au commissariat pour s'accuser de ses violences. Il évoque l'état dépressif de son épouse, que seul un enfant à naître pourrait amoindrir.
Pour la partie civile, "la victime veut donner un nouveau sens à sa vie". Le procureur de la République estime que la vie du couple peut s'améliorer "sous de fortes conditions", les sentiments existant encore, aux dires des deux époux. En l'absence de défense et après délibération, le tribunal reconnaît le prévenu coupable des faits reprochés et le condamne à une peine d'emprisonnement de six mois entièrement assortis du sursis ainsi qu'à une mise à l'épreuve de deux ans.
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