Grâce à ce succès, Rennes retrouve provisoirement la 5e place qui était la sienne à la fin de la saison dernière, avec 7 points.
En revanche, Bordeaux semble payer cher sa campagne qualificative pour la Ligue Europa, couronnée de succès, et les remous internes qui font que le club n'a toujours pas d'entraîneur "titulaire". Avec 3 points, Bordeaux est 19e et apparait relégable avant la trêve internationale.
"Dans l'histoire du Stade Rennais, est-ce qu'il y a eu beaucoup de joueurs de la qualité d'Hatem, avec ce parcours, qui sont arrivés dans ce club ? Je ne pense pas", avait glissé fièrement le président Olivier Létang lors de la conférence de presse de présentation d'Hatem Ben Arfa, cinq heures avant le match.
Et à entendre l'ovation que lui a réservée le Roazhon Park juste avant le coup d'envoi, on sent bien les attentes que son arrivée fait naître.
Est-ce pour impressionner favorablement leur futur coéquipier que les Rennais ont démarré le match pied au plancher ?
Toujours est-il que le break était fait au bout d'un quart d'heure.
"On aurait signé pour un scénario comme celui-ci avant le match. On avait cette volonté de bien débuter la rencontre. On l'a d'ailleurs très bien débutée", a expliqué l'entraîneur Sabri Lamouchi après le match.
Bien aidés par une défense bordelaise à la rue sur le marquage lors des corners, Benjamin André (1-0, 12) puis Rami Bensebaïni (2-0, 16) en ont profité pour marquer de la tête sur des offrandes de Clément Grenier et Benjamin Bourigeaud.
Un score rapidement acquis et pourtant encore bien généreux pour les visiteurs chez qui le gardien Benoït Costil a été l'un des rares à évoluer à son niveau.
"Je pense que, avant la mi-temps, on peut en mettre un ou deux supplémentaires avec plus de réalisme et d'esprit plus +tueur+, qu'on n'a pas encore", a confirmé Lamouchi.
Bordeaux à bout de souffle
Le gardien bordelais a réalisé plusieurs parades décisives devant Jordan Siebatcheu (13, 27), Bourigeaud (20), James Lea-Siliki de loin (74) ou Mbaye Niang, l'autre recrue rennaise de fin de mercato, bien trouvé par Grenier en profondeur, mais dont la frappe croisée a été bloquée (77).
Si on ajoute à ça une tête un tout petit peu trop décroisée de Siebatcheu (14) - à nouveau seul dans la surface - et la maladresse d'Ismaïla Sarr qui a tiré sur le seul bordelais présent sur la ligne de but, alors qu'il avait le but ouvert juste avant la pause (45+2), on mesure à quel point le 2-0 est bien payé pour les Bordelais.
Qualifié jeudi pour la phase de poule de l'Europa League jeudi, face aux Belges de La Gantoise, Bordeaux n'avait, semble-t-il, plus beaucoup d'essence dans le réservoir.
"Il ne faut pas se réfugier derrière (le calendrier)", a pourtant assuré Eric Bédouet, l'entraîneur par intérim après le match, même s'il a ajouté plus tard: "on savait qu'on allait avoir des difficultés à démarrer parce que c'est comme ça quand on joue tous les trois jours.
"Mais on a fait quand même deux fautes sur les deux buts qui étaient évitables", a-t-il ajouté.
Une frappe trop enlevée de Lukas Lerager, bien trouvé par une louche de Palencia (33), une autre trop croisée de François Kamano, après un beau service de Samel Kalu (45+1) ou un tir de Younousse Sankharé en angle fermé sur le poteau (86), sont à mettre à leur crédit, mais restent insuffisants.
Deux semaines pour remettre de l'ordre dans le corps et les têtes ne seront pas de trop côté Girondins. Pour les Rennais, ce seront deux semaines pour "retaper" Ben Arfa et rêver à d'autres prestations encore plus abouties.
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