Les rebelles ont également consolidé leurs positions dans la province, le régime de Bachar al-Assad ayant dépêché depuis plusieurs semaines des renforts aux abords de cette région frontalière de la Turquie.
Les deux ponts situés dans la province de Hama, voisine d'Idleb, reliaient les territoires insurgés aux zones gouvernementales. Ils enjambaient des branches du fleuve Assi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Des factions islamistes du Front national de libération (FNL), principale coalition rebelle d'Idleb, "ont fait sauter dans la nuit les deux ponts, situés dans le secteur de Sahl al-Ghab à Hama", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Selon des experts, les territoires rebelles de Sahl al-Ghab, à cheval sur les provinces de Hama et d'Idleb, pourraient être une des cibles d'une offensive du régime et de son allié russe.
"Les rebelles ont observé une activité intense côté régime, avec l'arrivée de chars et de blindés dans le secteur", a souligné M. Abdel Rahmane.
Par ailleurs, dans le sud d'Idleb, non loin d'une ligne de front, des combattants du FNL remplissent à l'aide d'une pelle des sacs de sable et les empilent les uns sur les autres afin de protéger leurs postes. Des tranchées et des tunnels sous-terrains sont également creusés, a constaté un correspondant de l'AFP.
"Nous consolidons nos positions en guise de préparation à toute éventuelle opération militaire du régime", a indiqué à l'AFP Abou Marwan, un commandant du FNL, à quelques centaines de mètres d'une zone tenue par les forces gouvernementales.
"Nous surveillons plusieurs positions du régime. Au moindre mouvement, nous répliquerons directement en utilisant tout type d'armes", a-t-il ajouté.
Ces derniers jours, le régime et son allié russe ont haussé le ton au sujet d'Idleb, province dominée par Hayat Tahrir al-Cham, organisation jihadiste créée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.
Des troupes turques sont aussi stationnées dans la zone et Ankara, parrain de certains groupes rebelles, notamment le FNL, ne veut pas d'assaut, craignant un nouvel afflux de réfugiés vers sa frontière.
Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 avec la répression par le régime de manifestations pro-démocratie, s'est transformé au fil des ans en une guerre meurtrière qui a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
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